S’il n’a pas abandonné ses procédures antidumping visant le vin et le polysilicone européens, le gouvernement chinois semble désormais plus disposé à « faciliter les discussions » avec les producteurs européens.
L’accord conclu entre Bruxelles et Pékin, fin juillet, dans l’épineux dossier des panneaux solaires, n’est évidemment pas étranger à ce changement de ton (Lire notre dernier article sur le sujet). Même si, insiste-t-on à la Commission européenne, « cette solution amicale était sans contrepartie ». Les procédures chinoises – lancées en représailles de l’instauration des droits anti-dumping provisoires contre les panneaux solaires chinois – iront donc à leur terme. L’enquête visant le polysilicone européen doit s’achever en février 2014. Celle sur les conditions de production et de financement des vins européens commercialisés en Chine, doit, elle, aboutir en avril de la même année.
Les délais, dans les deux cas, laissent du temps pour trouver une solution amiable, a laissé entendre Karel De Gucht. «J’espère que la solution sur le dossier des panneaux solaires donnera le ton pour les autres dossiers », avait-il déclaré au lendemain de la signature de l’accord de juillet sur les panneaux solaires, ajoutant : « Les producteurs de vins européens assurent qu’ils n’ont pas de pratiques de dumping pour leurs exportations et on va les défendre ».
L’enquête chinoise vise une quinzaine de subventions différentes dans le secteur viticole européen, dont des régimes nationaux dans le cadre de la politique de développement rural, des programmes de promotion dans les pays tiers et des soutiens pour les caves viticoles.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles