C’est avec un sourire figé, un
visage presque glacial, que cet homme d’affaires opérant en Égypte depuis 30
ans accepte d’évoquer l’avenir de ce pays au carrefour de l’Orient et de
l’Afrique. A l’approche du ramadan (juillet), craint-il, « il pourrait y
avoir des émeutes de la faim… » ou « de la fin », poursuit-il,
tant la situation lui paraît « instable » et
« insoutenable ». Depuis 2011, elle « ne cesse de se dégrader,
constate-t-il. Et aujourd’hui il n’y a ni stabilité, ni sécurité, ni programme,
ni priorités ».
Preuve en est « le jugement,
il y a seulement une heure et demie, de la Cour de Cassation, qui a jugé
illégale et anticonstitutionnelle la décision prise il y a déjà quatre mois par
le président Morsi de démettre le procureur général », livre-t-il à la
Lettre confidentielle (LC). Auquel procureur général était reproché d’avoir été
nommé sous le régime d’Hosni Moubarak.
L’interlocuteur de la LC note
encore que « les denrées alimentaires, l’essence commencent à manquer,
comme l’eau ou l’électricité et que les lettres de crédit ne sont plus
acceptées par les banques ». Preuve encore d’un certain déclin, les
réserves financières de l’Etat auraient fondu des deux tiers pour tomber à 11
milliards de dollars.
FP
Pour prolonger
Lire sur notre site : Egypte : risque d’un effondrement financier (https://www.lemoci.com/011-68223-Egypte-le-Caire-refuse-l-aide-d-urgence-du-FMI.html)