EDF a de nouveau affirmé, ce mardi 8 avril, sa volonté d´aller plus loin à l´international. L’entreprise a annoncé la création d´ « comité stratégique international » qui sera dirigé par Pierre Gadonneix, le PDG du groupe. Cette instance doit répondre aux problématiques du « développement international du groupe récemment engagé autour de la relance du nucléaire » indique le communiqué. Son rôle précis n´a pas encore été dévoilé. EDF vient aussi de révéler la composition de son nouveau comité exécutif. Il compte parmi ses membres les responsables des principales filiales européennes (Edison en Italie, EDF Energy au Royaume-Uni et EnBW en Allemagne).
Ces décisions interviennent alors qu´EDF tente de consolider sa position au Royaume-Uni. Le groupe français est candidat au rachat des 35% que détient le gouvernement britannique dans British Energy. Cet opérateur contrôle la majorité du parc nucléaire local que le gouvernement de Gordon Brown souhaite renouveler. EDF n´est pas le seul groupe français énergétique à miser sur ce filon. Areva a annoncé le 3 avril dernier l´acquisition de RM Consultants Ltd, société britannique de conseil en sûreté nucléaire, qui complète son réseau local existant de 6 sites industriels.
EDF est aussi à l´affût en Espagne et en Belgique. Sur la péninsule ibérique, l´électricien français lorgne sur Iberdrola. En Belgique, EDF souhaiterait récupérer la participation de 57% que Suez détient dans Distrigaz. Pour rappel, EDF pèse dans le monde 37,8 millions de clients, plus de 156000 salariés et a dégagé un chiffre d’affaire de 59,6 milliards d’euros (chiffres 2007).