La France, dans le
cadre de sa présidence du G20, a réuni, le 27 juin à Bercy, des ministres et
des participants originaires des 19 pays membres autour de la question de la régulation
des financements de l’export. Des représentants de l’Espagne, de la République dominicaine,
des Emirats Arabes Unis, de la
Suisse, des Pays-Bas, ou encore de la Commission européenne
et des institutions internationales, avaient également été conviés.
A peu près 80 %
des échanges commerciaux dans le monde se font sur la base des crédits à
l’export, a indiqué lors d’un point presse à l’issue de cette réunion le secrétaire
d’Etat français chargé du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, en estimant que les systèmes
de financement de l’export pouvaient conduire à des distorsions de concurrence « s’il
n’y avait pas de règles ».
« Deux
grandes priorités ont été identifiées pour les travaux futurs sur le sujet »,
a précisé le ministre. D’abord, en ce qui concerne le financement du commerce, trade finance, pour les PME, il faut
« mieux mobiliser le agences de crédit à l’export des pays du G20 » autour
de la Banque
mondiale. Une implication plus forte des banques régionales de développement sera
également recherchée. La deuxième priorité concerne le financement de grands projets : l’objectif est de rechercher un système
aussi équitable que possible. « Nous voulons promouvoir la réflexion
sur les règles communes partagées par les pays du G20 pour les crédits export
pour tous les grands projets ». Un travail « de longue haleine »,
mais qui est « dans l’intérêt de tous, pays développés et pays émergents au
sein du G20 ».
Il s’agit de « faire en sorte qu’on ne déplace pas la compétition
sur le terrain des financements ». A titre d’exemple, Pierre Lellouche a cité le secteur
ferroviaire. Le Mexique, qui
présidera l’an prochain le G20, a confirmé qu’il poursuivrait ce travail, d’après le secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur.
Ce point presse était
également l’occasion pour les assureurs-crédit Coface, représenté par son directeur général Jean-Marc Pillu, et Euler Hermes, représenté par son
directeur des garanties publiques Hans Janus, de signer un avenant dans le
domaine spatial. En outre, un accord de réassurance
tripartite a été signé entre l’Italie, la
France et la
Russie au sujet de la commercialisation du « superjet », a signalé Pierre Lellouche.
Natasa Laporte