Denis Sassou N’Guesso aime les
histoires. Mais il n’est pas certain que celle racontée par le président
congolais lors de la réunion à huis clos, organisée le 9 avril par Medef
International, ait plu à tous les participants. « Lorsque j’avais 13-14
ans, a-t-il ainsi partagé avec l’assistance, des sociétés dans mon pays exploitaient
le pétrole, mais le gaz associé, lui, était perdu ».
Aujourd’hui, Denis Sassou
N’Guesso « a plus de 70 ans et, pourtant, rien n’a changé », a-t-il
feint de s’étonner d’abord, avant de rappeler que depuis le 1er janvier, toutes les compagnies pétrolières devraient en principe se conformer à
une nouvelle législation les obligeant à utiliser le gaz associé. « Le
chef de l’État a alors lancé un avertissement on ne peut plus clair aux
contrevenants, livre à la Lettre confidentielle (LC) un participant à la réunion. Celles
enfreignant la réglementation seront sanctionnées ». Denis Sassou N’Guesso
n’a, toutefois, pas indiqué d’échéance.
« En dehors de cet aparté,
les échanges ont été de qualité, souligne l’interlocuteur de la LC. Aucune critique sur
la gestion du Congo, alors que la veille, François Hollande recevant son
homologue, n’avait pas descendu les marches de l’Élysée », ce que les
médias ont interprété comme « une critique du régime », rappelle-t-il.
Au contraire, selon lui, « les entrepreneurs invités par Medef
International se sont félicités de la qualité de l’accueil au Congo. Le
président congolais leur a, toutefois, demandé d’accueillir plus de stagiaires
de son pays chez eux ».
François Pargny