L´Asie pourrait contribuer à la reprise des échanges internationaux, a indiqué l´Organisation mondiale du commerce (OMC), à l´occasion de la présentation, le 22 juillet, de ses dernières prévisions.
La contraction du volume des échanges, annoncée auparavant à 9 %, s´élèverait, en fait, à 10 %. A l´issue d´une réunion du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec), Pascal Lamy, directeur général de l´OMC, a estimé que si « les échanges financiers sont à bien des égards le carburant du commerce international », en Asie, « il semble que davantage de carburant alimente à nouveau le marché ».
Selon l´économiste en chef de l´organisation internationale, Patrick Low, la Chine pourrait d´ici la fin de l´année devenir la première nation exportatrice de la planète, supplantant ainsi l´Allemagne, qui a conservé de peu la tête en 2008, avec un montant de 1 470 milliards de dollars, contre 1 430 milliards à l´Etat asiatique.
L´an dernier, la part des exportations des pays en voie de développement a atteint le niveau record de 38 %. S´agissant des importations, les deux premiers acheteurs étaient les Etats-Unis et l´Allemagne, ces pays représentant respectivement des parts de 13,2 % et 7,3 % avec des montants de 2 170 milliards et 1 210 milliards de dollars.
L´OMC, qui s´est penchée, dans son rapport annuel sur le commerce mondial, sur toutes les « mesures contingentes » (clause de sauvegarde, droit anti-dumping…), craint que ces « soupapes de sécurité » favorisent une montée du protectionnisme en temps de crise .
François Pargny