L´assureur-crédit Coface a présenté, ce 15 septembre, des résultats semestriels en demi-teinte. Au premier semestre 2008, cette filiale de la banque Natixis a vu son résultat net reculer de 10% (par rapport au premier semestre 2007), à 95 millions d´euros.
Au cours de cette période, son taux de sinistralité (montant des sinistres à dédommager / primes encaissées) s´est accru de 9 points en un an pour atteindre 55% et les incidents de paiements ont augmenté de 37%. En revanche, le chiffre d´affaires de Coface a progressé de 5,6% (à périmètre constant) au premier semestre, à 838 millions d´euros.
L´assureur-crédit estime être parvenu à limiter « au premier semestre l´impact de la crise de crédit sur son activité », dans un contexte marqué par un ralentissement économique généralisé. Pour Coface, ce succès relatif est dû à une maîtrise des coûts, à la croissance des activités « hors Europe » (+21,7% de chiffre d´affaires) et au développement de l´affacturage (+13,7% de chiffre d´affaires). Des atouts que ne possèdent pas les autres assureur-crédits, selon François David, le président de la Coface.
« Par rapport à Euler Hermes, on est beaucoup plus sur les pays émergents et l´affacturage » comparait-il. Même si, pour Coface, la crise financière actuelle sera moins grave que les précédentes, l´assureur-crédit ne s´attend pas à renouer avec de fortes croissances avant plusieurs mois. « Nous nous prévoyons un tassement du résultat en 2008 et 2009 mais un fort rebond en 2010 » indiquait Jérôme Cazes, le directeur général de l´institution.
Pour prolonger : Relire Selon Coface, la crise financière se diffuse en Europe et écouter Audiocast : François David « Pas de flagellation sur le commerce extérieur français »
Marine Aubonnet