La déferlante chinoise est à l’oeuvre au Cameroun, où elle bouscule depuis longtemps les positions européennes, notamment françaises. Le barrage de Lom Pangar, c’est une entreprise chinoise, China International Water (CWE) qui le construit. Le port en eau profonde de Kribi, c’est la China Harbour Engineering Company (Chec). La cimenterie du nigérian Dangote à Douala, c’est encore le constructeur chinois avec son personnel, Sinoma. Tout comme le marché de l’autoroute Douala-Yaoundé, qui a été attribué de gré à gré à la China First Highway Engineering Company (CFHEC). Et d’autres encore, routes ou barrages, comme celui de Memvé’élé remporté par Sinohydro…
De quoi inquiéter les entreprises françaises ? Pas vraiment, assure le chef des Services économiques en Afrique centrale, Pascal Maccioni, selon lequel les compagnies françaises possèdent une « compétitivité hors prix supérieurs». Les Razel ou Sogea Satom sont « chics et chers et les Camerounais le savent et choisissent la qualité quand ils le désirent. Mais parfois, ajoute Pascal Maccioni, les autorités optent aussi pour le moins disant chinois ».
C’est ainsi que Razel a décroché, sur financement de l’Agence française de développement (AFD), le contrat de construction de l’accès routier est au port de Douala. Et ce sont également Razel, Sogea Satom et Bouygues qui sont aujourd’hui en lice pour obtenir le marché de l’entrée ouest de ce même ouvrage portuaire.
De notre envoyé spécial François Pargny