Au cours de son audition par la Commission des finances du sénat, le 23 janvier, Nicolas Dufourcq – «monsieur le préfigurateur » comme l’a nommé Philippe Marini, président UMP de la
Commission – a mis l’export au deuxième rang des « urgences » d’action de la Bpifrance, juste après « la trésorerie des PME » (pour laquelle une ligne de 500 millions d’euros vient d’être débloquée via Oséo, qui sera suivie d’une deuxième ligne pour le refinancement du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi).
« Je découvre le drame de l’export » a-t-il déclaré, après dix ans passés comme numéro 2 du groupe très internationalisé qu’est Cap Gémini, durant lesquels il n’avait rien vu de tout cela. Pour combler le déficit, « il n’y a pas d’autres solutions qu’un changement d’attitude et un investissement dans les PME » car « l’automobile ne remontera pas ». Pour y contribuer, Bpifrance, qui devrait être complètement sur pied en mai (après la fusion effective d’Oséo, CDC Entreprise et le FSI), deviendra « un grand réseau de distribution de toutes les aides à l’export » et « je recommanderai fortement que BPI finance (ndlr : l’une des deux entités de la future banque avec BPI fonds propres) distribue l’assurance prospection de Coface ».
Il a également cité la décision « déjà prise » d’installer dans les BPI régionales « 40 responsables d’Ubifrance » qui seront chargés de faire la connexion avec l’international. Interrogé sur la manière dont BPI France travaillerait avec les Régions, il a rassuré les «régionalistes » : « Il y aura un modèle unique de BPI en région il n’y aura pas un modèle unique de relation entre la BPI et les Régions ». Et de préciser qu’un diagnostic des dispositifs de financement des entreprises existant dans chaque région sera fait, qui permettra d’élaborer « 22 plans d’actions régionaux » dont le suivi sera confié à un responsable dans chaque BPI régionale. « L’idée est de voir comment on peut faire mieux ».