Avec des financements en 2013 de près de 75,1 milliards d’euros, le soutien de la Banque européenne d’investissement (BEI) à l’économie réelle a augmenté de 37 % par rapport à l’année précédente. Au sein de l’Union européenne (UE), son concours a atteint 67,1 milliards d’euros, soit une progression de 42 %. « Le groupe BEI a mis en place les principaux instruments pour faire face à la récession », s’est ainsi félicité Werner Hoyer, qui préside l’institution, à l’occasion de la présentation des résultats de la banque pour l’année 2013.
Les PME et les entreprises de taille intermédiaire ont été les principales bénéficiaires de cette politique, avec 18,5 milliards d’euros de prêts de la BEI et 3,4 milliards du Fonds européen d’investissement (FEI). Ce concours a permis au groupe de mobiliser, aux côtés de partenaires privés, plus de 50 milliards d’euros. Au total, 230 000 entreprises employant 2,8 millions de personnes ont bénéficié d’une aide directe ou indirecte du groupe.
Plus de 17 milliards versés à la recherche et l’innovation
Autre priorité de l’institution : la recherche et l’innovation, qui se sont vus attribuer 17,2 milliards d’euros en 2013. Le FEI – dont l’objectif est principalement de développer la compétitivité européenne via le développement de ces secteurs – dispose, depuis l’an passé, de moyens renforcés et d’un mandat élargi pour remédier aux lacunes du marché : « Pour ce faire, il propose des produits divers (apport de fonds propres, garanties et prêts) qui permettent aux entreprises de surmonter les obstacles actuels à l’accès aux financements », peut-on lire dans un communiqué de la banque.
Mais si la situation s’améliore en Europe, les défis à relever sont nombreux, a souligné Werner Hoyer. A l’avenir la BEI restera concentrée sur les trois principaux : chômage, baisse de l’investissement et de la productivité. « Nous devons investir davantage. Nous devons en particulier investir beaucoup plus dans la recherche, le développement et l’innovation ainsi que dans les infrastructures du 21ème siècle pour accroître notre compétitivité. Aujourd’hui, nous sommes encore en position de force pour le faire. Mais si nous ne faisons pas les efforts nécessaires, nous irons au-devant de grandes difficultés au vu de la forte concurrence qui règne à l’échelle mondiale », a averti le président de l’institution.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles