2008 a été une « année contrastée », a affirmé, ce 9 mars, Jérôme Cazes, directeur général de Coface Holding, lors de la présentation des résultats annuels du groupe. La maison-mère de l´assureur-crédit Coface a vu son chiffre d´affaires progresser de 7,1% (1,7 milliards de d´euros) l´année dernière. En revanche, son résultat net a chuté de 54%, à 94 millions d´euros.
Cette dégradation de la rentabilité du groupe est due notamment à une hausse du taux de sinistralité particulièrement sensible en France, en Espagne, au Royaume-Uni et en Irlande. Le taux moyen de sinistres à primes de Coface a crû de 24% en 2008 pour atteindre 73%. Au dernier trimestre, les demandes d´indemnisation des clients de l´assureur-crédit se chiffraient à 156 millions d´euros par mois (contre 61 millions d´euros en moyenne en 2007).
Pour « rééquilibrer rapidement le niveau de risque souscrit », Coface a lancé en ce début d´année un plan de gestion de crise baptisé « Crisis Act II ». Ce programme s´articule autour d´une « nouvelle hausse de 30% des tarifs d´assurance-crédit », une réduction moyenne de 30% des encours les plus risqués et une « concentration de l´activité commerciale sur les clients existants ». « Ce message est un peu difficile à faire passer à nos commerciaux », a reconnu Jérôme Cazes. L´objectif de ce plan est de ramener le taux de sinistralité à 70% en 2009.
Marine Aubonnet