Un pays qui fait figure d’émirat pétrolier – deuxième producteur africain, derrière le Nigeria – une croissance économie soutenue – 7,4 % en 2012 et un chiffre équivalent attendu cette année – une métropole, le Grand Luanda, de six à huit millions d’habitants où de nouveaux centres commerciaux doivent être construits, l’Angola du président Dos Santos aiguise les appétits des entreprises étrangères et des marques internationales.
« Le marché des cosmétiques y en pleine croissance. Il a été multiplié par 5 entre 2001 et 2012. C’est le moyen de gamme qui est acheté, mais les perspectives sont intéressantes dans le haut de gamme », indiquait Clémentine Baume (notre photo), conseillère Export au bureau d’Ubifrance à Luanda, lors des Journées internationales de la santé et du bien-être, organisées par l’agence publique, le 9 décembre.
Aujourd’hui, les classes aisées achètent en Afrique du Sud, au Portugal, en Amérique du Sud. La production locale est quasi-inexistante, ce qui devrait, toutefois, changer, à l’initiative, en particulier, de Pérola Negra, premier importateur et distributeur angolais, qui projette parallèlement d’ouvrir une école d’esthétisme.
La France, dixième fournisseur
En 2012, les importations de cosmétiques ont atteint 155 millions d’euros : soins, produits de beauté, maquillage, produits capillaires. Le Top 3 des pays fournisseurs est composé du Portugal, de l’Afrique du Sud et l’Indonésie. « La France arrive au dixième rang, mais de nombreux articles tricolores transitent par le Portugal pour des raisons d’étiquetage », explique Clémentine Baume. De fait, si le portugais est la langue des affaires, cette langue est aussi obligatoire pour l’étiquetage. Les exportations françaises entre 2008 et 2012 ont gagné 47 %. Ce sont surtout des parfums et des eaux de toilette.
François Pargny