Le sommet UE/Japon, organisé au printemps – généralement en
mai ou en juin- devrait, cette année,
avoir lieu plus tôt, annonce-t-on à la commission européenne. A l’origine de ce
changement de calendrier : la volonté d’entamer rapidement les négociations
pour un accord de libre-échange (ALE). Elles devraient en effet être
formellement lancées lors de cette réunion bilatérale prévue à Tokyo dans les
« prochaines semaines ». Et pour mettre fin à la réticence des
certains Etats membres, comme la France ou l’Allemagne, la Commission
européenne a énoncé trois principes directeurs qui guideront ces pourparlers :
– Premier fil rouge : le Japon devra
amender sa législation, identifiée comme un obstacle majeur aux exportations
européennes, en échange d’une abolition des tarifs par l’UE. L’exécutif
européen a par ailleurs désigné dix secteurs clés – allant de l’agriculture à l’automobile, en passant par les marchés
publics – où des progrès devront à tout prix être réalisés.
– Deuxième principe :
une clause de rendez-vous fixée en 2014 pour évaluer les progrès accomplis. Si
ceux-ci sont jugés minimes, les discussions pourront dès lors être
interrompues.
-Dernière garantie, enfin, l’introduction d’une clause de
sauvegarde telle qu’elle a été imposée par l’UE dans les cadre des négociations
avec la Corée du Sud. Elle pourra être activée en cas d’afflux soudain d’importations
japonaises en Europe, notamment dans le secteur de l’automobile.
Reste à savoir si cela suffira à calmer les inquiétudes de Berlin et Paris.
Pour prolonger
Lire nos dernières actualités sur ces négociations notamment :
Libre échange : peu d’avancées avec les États-Unis, des progrès avec le Japon (Nicole Bricq)
UE/Japon : « l’Europe n’est pas naïve » rassure Karel De Gucht
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