Six mois après son lancement, par la ministre
du Commerce extérieur, Nicole Bricq, et le ministre délégué chargé de l’Agroalimentaire, Guillaume Garot,
pour
déterminer comment la France peut être performante en Chine, au Japon ou en Corée
du Sud et
booster
les échanges, ces mêmes ministres ont reçu le 24 juillet le rapport du Comité stratégique agroalimentaire Asie, remis par Michel Nalet, le président du Comité.
Composé de chefs d’entreprises, d’organisations professionnelles, d’opérateurs et des pouvoirs publics, le Comité Asie a été mis en place le 14 janvier 2013 pour identifier les freins à l’export et les supprimer, afin de renforcer la part de marché des entreprises agroalimentaires françaises en Asie.
Ce rapport propose 35 mesures d’amélioration du dispositif de soutien à l’international des entreprises et vise notamment les PME et ETI de la filière agroalimentaire. Nombre de ces mesures, rapportent dans un communiqué les deux ministères concernés, rejoignent également les conclusions du dernier Comité interministériel de modernisation de l’action publique (CIMAP) (voir notre article du 19 juillet et cf. Lettre confidentielle n° 66).
Le Comité a structuré sa réflexion autour de 4 thèmes : « barrières tarifaires et non tarifaires », « promotion de l’offre française », « soutien aux exportateurs » et « logistique ».
La proposition n° I. 1. 1 concerne barrières tarifaires et non tarifaires :
« Les ALE – et, en l’espèce, celui en négociation avec le Japon – doivent constituer des occasions pour réduire les pics tarifaires résiduels sur certains produits. »
« Le Comité invite les autorités françaises à promouvoir les intérêts offensifs français en agriculture, afin de créer les conditions les plus favorables pour nos produits. »
La proposition n° II. 1. 1 concerne la promotion des produits tricolores :
« Les secteurs présentant de bonnes perspectives de marché mais bénéficiant d’un effort de promotion (nombre d’opérations, montants financiers) insuffisant par rapport à ce potentiel, pourraient faire l’objet de budgets dédiés. »
« Cet effort particulier pourrait être conduit sur trois ans ; une évaluation serait réalisée, pour un éventuel redéploiement vers d’autres produits ou d’autres destinations. »
La proposition n° IV. 1. 1 concerne le soutien aux exportateurs :
« Une task force pourrait être créée en France, sous l’égide d’associations professionnelles, pour mettre en place des opérations pilote afin de répondre à la demande, exprimée par les chaines de distributions françaises en Chine, de développer la présence des produits alimentaires français dans leurs magasins. »
« Un travail d’identification et d’accompagnement des entreprises à même de répondre à cette demande sera effectué en France, en concertation avec les associations professionnelles et les organismes de soutien, afin de développer le référencement des produits français. Un « pack d’accompagnement à l’export » sera élaboré pour l’occasion, visant à préparer et à accompagner les entreprises « avant, pendant et après ». »
Proposition n° III.1.3 concerne la logistique :
« L’Etat pourrait appuyer la demande des professionnels auprès d’Air France en faveur de tarifs et de conditionnements mieux adaptés aux spécificités des marchés, africains notamment. »
Parmi les propositions formulées et soutenues par les ministres :
– Renforcement, à l’automne, des moyens humains dédiés aux questions sanitaires et phytosanitaires au service économique régional de Pékin ;
– Mise en place de formations aux exigences sanitaires et phytosanitaires à l’export sur la zone Asie et diffusion de « kits » export ;
– Soutien aux initiatives de mutualisation des entreprises : mise en commun des outils de veille réglementaire, partage de V.I.E ;
– Mise à disposition d’une plateforme dématérialisée « Exp@don2 » pour simplifier les démarches des exportateurs en matière d’agrément export et de certification ;
– Création d’une bannière commune, France International pour renforcer l’image de la France à l’étranger
Pour en savoir plus :
Consulter le rapport du Comité Asie dans le fichier PDF attaché à cet article
MOCI Pratique :
Agroalimentaire : l’Asie devient une priorité à l’export
Agroalimentaire : miser sur l’Asie pour augmenter l’excédent commercial
Le Cimap tranche pour une bannière commune « France International » (article extrait de la Lettre confidentielle n° 66 parue le 18 juillet)