Le commissaire européen à l’Agriculture a évoqué récemment son
souhait de mettre fin aux restitutions à l’exportation vers les pays d’Afrique
concernés par des accords préférentiels.
« Notre politique commerciale doit se
baser sur les atouts évidents de nos produits agroalimentaires et non pas sur
des instruments de soutien public aux exportations qui risquent d’affecter la
capacité des autres, notamment dans les pays moins développés, de promouvoir
leur propre agriculture », a confié Dacian Ciolos.
Rappelant que depuis le 1er
janvier 2014, les restitutions à l’exportation n’existaient plus en tant
qu’outil de soutien systématique d’une fillière, il a clairement énoncé ses
intentions : « Je suis prêt à proposer de renoncer totalement aux
restitutions à l’exportation vers ces destinations – y compris en période de
crise quand cet instrument financier peut être mobilisé – ce qui mettra
pleinement en cohérence notre politique agricole et notre politique de
développement ».
Avec l’ensemble de ces orientations, l’Europe est ambitieuse
et confiante pour son secteur agricole, a conclu le Commissaire roumain. En 1993, l’UE avait dépensé 10
milliards d’euros en subventions à l’exportation. Ce chiffre est passé à 147
millions seulement en 2012. En 2014, il n’y aura pas d’exportations avec
restitutions.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles