Le port d’Anvers veut travailler encore plus avec l’Afrique et veut le faire savoir aux opérateurs français ! Dans un communiqué diffusé le 3 octobre, qui rend compte, notamment, des conclusions d’échanges qui ont eu lieu lors de la troisième réunion annuelle « Club Afric », un événement dédié au « réseautage », l’Entreprise portuaire d’Anvers (EPA) rappelle ainsi que le port a enregistré 19 millions de transbordements avec le continent africain, les trois premiers pays générateurs étant le Togo, le Nigeria et l’Afrique du Sud. Mais il doit diversifier ses flux.
Ainsi, les volumes transitant actuellement par Anvers sont constitués principalement de vracs liquides, de véhicules et de conteneurs. D’après les conclusions de son « Club Afric », avec l’Afrique de l’Ouest, le port belge doit viser davantage le trafic lié au commerce du cacao, de l’huile de palme et de caoutchouc, « qui sont pour la plupart actuellement acheminées via d’autres ports européens ». En outre, « il faut également s’intéresser de plus près à l’Afrique de l’Est, où, selon lui, des pays comme l’Éthiopie, le Kenya et la Tanzanie sont sources de trafics de tabac, de thé ou encore d’engrais ».
Le port d’Anvers prévoit pour l’automne 2017 une mission en Côte d’Ivoire et une journée portuaire au Cameroun. Il suit aussi de près le potentiel de ces deux pays et nourrit le projet d’organiser son Club Afric en Afrique une fois tous les cinq ans. Par ailleurs, Port of Antwerp International (PAI), la filiale d’investissement de EPA, va investir en Afrique de l’Ouest : lors d’une mission dirigée par le ministre flamand Ben Weyts début septembre, PAI a annoncé qu’il financera 35 % d’une nouvelle plateforme logistique créée par le groupe belge Sea-Invest dans le port ivoirien de San Pedro pour un investissement global de 5,5 millions d’euros. « C’est le premier investissement concret du port d’Anvers en Afrique de l’Ouest, se félicite EPA. La plateforme devrait être opérationnelle à l’été prochain ».
C. G.