Il peut arriver qu’une bonne idée vieillisse mal. Celle qui consistait à mettre au service de l’export des citoyens volontaires, acteurs majeurs de l’économie nationale a du mal à entrer dans le XXIe siècle.
Les conseillers du commerce extérieur de la France devraient être et, soyons justes, le sont parfois, le bras armé de notre rayonnement commercial. Au lieu de quoi, on entend de plus en plus souvent dire, et ici par eux-mêmes, que leur parole et leur bonne volonté se perdent dans les méandres d’un dispositif où la dictature de diverses commissions et comités Théodule, prennent trop souvent le pas sur les réalités du terrain.
Notre commerce extérieur n’est pas très en forme. Il devrait pouvoir compter sur ces 3 899 volontaires qui payent chaque année 880 euros de cotisations pour faire profiter leurs concitoyens néophytes de l’export d’une expérience et d’une expertise unique.
Au lieu de quoi, nous assistons à ce spectacle désolant de jeunes conseillers reconnus pour leur engagement et leur talent obligés de démissionner parce qu’ils assistent impuissants au gaspillage indifférent de cette plus que centenaire bonne idée dont la France a pourtant sacrément besoin.
Vincent Lalu
