David Cherel, représentant en Chine d’Olmix
Présente à Pékin depuis 10 ans, la PME bretonne Olmix est positionnée sur un secteur clé : l’hygiène et l’alimentation (100 % française) pour animaux. L’entreprise a doublé son chiffre d’affaires Chine en 2011 !
Elle y vend deux produits : le Mistral et le MTX+. Le premier, selon le site internet d’Olmix, est un masque « naturel pour l’hygiène et le bien-être dans l’élevage ». L’autre, explique David Cherel, représentant en Chine de la marque, est « une solution comestible pour animaux, à base d’argile et d’algues, qui capte les mycotoxines », responsables d’intoxications aiguës, parfois mortelles chez certaines espèces d’élevage. Voilà avec quoi cette PME bretonne (52 millions de chiffres d’affaires en 2011, dont 80 % à l’export) conquiert l’empire du Milieu, premier éleveur-consommateur de porcs au monde ! « Nos produits naturels, tous importés de Bretagne, protègent ces animaux contre les bactéries », précise M. Cherel. « En tant que PME, nous avons mis du temps à nous installer, poursuit-il. Nous sommes arrivés avec un produit novateur, il a fallu obtenir l’autorisation de commercialiser en Chine, ce qui n’est pas chose facile. » Mais aujourd’hui « l’investissement paie », dans un pays de plus en plus sensible, à cause de scandales alimentaires réguliers, aux questions sanitaires. L’entreprise fournit les poids lourds du secteur dont Wens Group, dans le Guangdong, le plus gros producteur de porcs du pays. « Le “made in France” fonctionne très bien en Chine, explique M. Cherel. Nous organisons chaque année des voyages d’études en Bretagne pour nos clients chinois. Ils reviennent épatés ! Les Français sont de plus en plus reconnus ici dans le secteur agroalimentaire. »
P. T.
Gilles Langourieux, P-dg de Virtuos
Créée en 2004 par un ancien d’Ubisoft, la société française Virtuos est spécialisée dans la sous-traitance de jeux électroniques et en ligne. En Chine, Virtuos possède deux centres de développement – un à Shanghai, un autre à Chengdu– et emploie plus de 800 personnes.
« Nous avons deux activités », résume Gilles Langourieux, son créateur et P-dg. « Une division Art qui emploie des artistes 2D et 3D pour produire le contenu artistique de jeux et de films. Il s’agit de décors, de personnages, de véhicules par exemple. La division Jeux développe, elle, des jeux complets en sous-traitance sur toutes les grandes plateformes du marché, depuis la Playstation 3 jusqu’à l’Iphone ». Après avoir décroché son premier contrat il y a tout juste sept ans, l’entreprise travaille désormais, depuis la Chine notamment (Virtuos à également des bureaux en Europe et en Amérique du Nord), avec plus de 60 clients internationaux dont, énumère M. Langourieux, « Disney, Microsoft, Sony, etc. et quatre des cinq plus grands éditeurs chinois ». En somme, une vraie success story pour ce Français qui double de taille tous les deux ans depuis 2005.
Mais attention, nuance son créateur, le marché chinois reste là aussi « difficile d’accès pour les sociétés étrangères car les autorités exercent un contrôle très strict sur les contenus, comme elles le font pour tout ce qui touche aux médias et à la culture ».
Seule solution alors, comme dans d’autres secteurs, vendre une technologie de pointe. « Les acteurs chinois sont demandeurs de solutions leur permettant de faire des meilleurs jeux et de se différencier sur leur marché. »
P. T.
