La société DIBS,
fournisseur de solutions de paiement pour le e-commerce, a réalisé au troisième trimestre 2011 une étude de marché sur les différents moyens de paiement utilisés par les cyber-acheteurs en Europe. Présentée le 15 novembre à Paris par Christophe Crémer, directeur général de PrestaShop, société qui créé des boutiques en ligne, cette étude a été menée auprès de 9 000 internautes dans 9 pays européens (Suède, Danemark, Norvège, Finlande, Royaume-Uni, Allemagne, France, Pologne, Espagne).
Il en ressort que les pays nordiques (en dehors de la Finlande), la France et le Royaume-Uni privilégient nettement le paiement par carte. Les Allemands privilégient le paiement à réception de la facture et sont des consommateurs très exigeants.
Le Danemark est sans
conteste le pays où le paiement par carte, utilisé par 87 % des
internautes, est le plus répandu. Seuls 4 % des e-acheteurs danois
utilisent un transfert de banque à banque et 3 % le paiement à réception
de
facture.
En matière de paiement par carte, la Norvège talonne le Danemark avec 65 % d’utilisateurs, soit deux tiers des
Norvégiens, qui optent pour ce mode de paiement. En Suède, la carte de crédit
gagne en popularité pour atteindre un taux d’utilisation de 42 %. Toutefois le paiement à réception
de facture et le transfert de banque à banque sont également populaires,
utilisés à égalité par 24 % des consommateurs. La Finlande, elle, se démarque
nettement avec 28 % de paiements par carte, 41 % des e-acheteurs préférant le transfert de banque à banque.
En dehors des pays
nordiques, au Royaume-Uni, le paiement par carte l’emporte avec 71 % d’adhérents. L’étude
montre que 19 % des e-acheteurs utilisent des systèmes de micropaiement comme PayPal – encore très peu répandus dans
les pays nordiques, à l’exception de la Norvège où 10 % d’acheteurs utilisent le micropaiement. En France, la carte de
crédit est entrée dans les mœurs : 65 % des cyber-acheteurs l’ont adoptée pour payer leurs achats. Le
micropaiement est également populaire avec 17 % d’adeptes.
Plus que les autres, les
Allemands privilégient le paiement à réception de la facture. En effet, les
acheteurs allemands sont exigeants et le taux de retour de marchandises est élevé. A titre d’exemple, signale Christophe Crémer, 15 % des acheteurs français sur le site de vente spécialisé dans les chaussures Sarenza renvoient leurs chaussures, en Allemagne ils sont 40 %. Et si le
micropaiement est également populaire (24 % des acheteurs l’utilisent), les
cartes bancaires sont utilisées par seulement 9 % d’entre eux.
En Pologne, 42 % des cyber-acheteurs utilisent le transfert de banque à banque, suit, avec 33 % d’adeptes,
le paiement à la livraison. La plupart des consommateurs
espagnols (43 %) préfèrent payer par carte et 27 % d’entre eux ont une préférence pour le
micropaiement. D’autre part, comme en Pologne, le paiement à la livraison est répandu avec 16 % d’utilisateurs.
En ce qui concerne le type de produits achetés, l’équipement de la
maison (meuble, électroménager) gagne du terrain, informe Christophe Crémer. Dans les pays
nordiques, l’électronique,
l’habillement et l’alimentation arrivent en tête des secteurs les plus prisés. Les livraisons de nourriture et d’épicerie, vins français compris, explosent.
Du côté des achats
transfrontaliers, seul 20 %
des Européens ont réalisé des achats à l’extérieur de leur pays. Le
Royaume-Uni est leader avec 40 % d’achats hors des frontières. La livraison, la gestion du
retour des produits, qui peut être complexe, ainsi que les barrières
réglementaires (TVA), sont autant de freins au « cross border shopping »,
explique Christophe Crémer. Toutefois, rappelle-t-il, le site français Vente-privée.com est récemment parti à la conquête des Etats-Unis, un exemple à suivre par d’autres.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
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