Après plusieurs reports et, finalement, un changement de projet, le complexe qui doit accueillir le pôle de compétitivité Cosmetic Valley s’installera finalement à Chartres dans trois ans et demi. Objectif : faire rayonner la filière à l’international dans contexte de plus en plus concurrentiel.
Pilier du commerce extérieur français et de la French Touch, le secteur de la cosmétique de la parfumerie, aura sa vitrine en face de la cathédrale de Chartres, dans les locaux de l’ancien collège Jean Moulin, dans la cadre du réaménagement du cloître Notre-Dame, juste à côté des actuels locaux du siège de Cosmetic Valley. Les architectes du cabinet Wilmotte y ont ajouté trois nouveaux bâtiments enserrant la « cosmétopée », un jardin de plantes et de végétaux utilisés en cosmétologie.
La future Maison internationale abritera des bureaux, un espace de restauration, une salle polyvalente et des espaces muséaux de 1 200 m². Ces derniers ne constitueront pas un musée de collections mais un lieu semblable, dans l’esprit, à la Cité des sciences et de l’industrie : un espace immersif, interactif, mêlant expositions permanentes et temporaires.
Le pôle de compétitivité, créé en 1994 pour coordonner les actions de la filière, notamment l’internationalisation de ses entreprises, pourra donc recevoir des professionnels étrangers, mais aussi capter l’attention des touristes français et des internationaux. En faisant découvrir les coulisses de cette industrie aux visiteurs étrangers, la filière souhaite mettre en avant son histoire et ses capacités d’innovation auprès de consommateurs du monde entier.
Une démarche de « soft power » bienvenue alors que, depuis la crise sanitaire certains marchés, dont la Chine, ont réduit leurs dépenses ou se sont orientés vers des marques locales.
Sophie Creusillet
