A l’Agence turque pour la promotion et le soutien à l’investissement (Ispat) : Pour ceux qui ont découvert, le 13 décembre, lors d’un colloque à Paris organisé par Ubifrance, Ilker Ayci, patron depuis le 1er janvier 2011 de l’Ispat, ils n’auront sans doute pas manqué de noter le style enveloppé, rond de cet ancien dirigeant des compagnies d’assurance Basak Sigorta et Günes Sigorta. A Paris, Ilker Ayci, qui s’exprimait en anglais, a mis en avant les résultats macroéconomiques (croissance économique, investissements directs étrangers…) et les grandes ambitions du pays. Rien à voir avec le discours tranché, très technique de son prédécesseur Alpaslan Korkmaz, exposant dans un français parfait les avantages d’une implantation dans son pays. Ilker Ayci est natif d’Istanbul, alors qu’Alpaslan Korkmaz est un polyglotte issu de la diaspora turque en Suisse, qui a dirigé l’Agence de promotion des investissements de l’Etat de Neufchâtel entre 2002 et 2006. « On était venu chercher Alpaslan Korkmaz pour lancer l’institution en 2007 et il avait orienté l’agence vers la promotion de la Turquie auprès des PME », explique un fin connaisseur du pays. « Avec un certain succès », s’empresse d’ajouter l’interlocuteur de la Lettre confidentielle. Lors du colloque d’Ubifrance, Jean-Marc Armitano, le président de RES, une entreprise française active dans les énergies renouvelables en Turquie, a ainsi remercié pour leur aide « François Bernard, le représentant d’Ispat en France » [qui a quitté son poste depuis], et, « bien sûr, son président, Alpaslan Korkmaz ». « N’oubliez pas que l’Ispat est rattaché au cabinet du Premier ministre, délivre encore l’interlocuteur de la Lettre numérique. Selon lui, « Alpaslan Korkmaz avait fait son temps. La priorité du gouvernement n’est plus tant d’attirer des PME que de promouvoir les grands investissements en Turquie dans le fer, le portuaire, le routier ou les énergies renouvelables ». D’où le changement d’homme.