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Accueil Actualités

Accord UE – États-Unis : A l’université d’été du Medef, les patrons français entre frustration et inquiétude

Par Christine Gilguy
Publié il y a 3 jours
Dans Actualités, Entreprises, Entreprises & secteurs, L'Info Export, Pays & marchés
Temps de lecture : 6 mins read

© C. Gilguy

Lors de la première journée de la REF 2025, l’université d’été du Medef, le 27 août, nous avons eu un avant-goût du sentiment de frustration et d’inquiétude qui habite les dirigeants d’entreprises françaises sur l’accord négocié par l’Union européenne (UE) avec l’administration Trump et publié le 21 août. Le commissaire européen Stéphane Séjourné, venu assurer l’après-vente de ce « deal », en a reconnu lui-même certaine limites, liées à l’imprévisibilité de Donald Trump lui-même.

Ce que pensent en cette veille de rentrée les patrons français de l’accord obtenu par l’Union européenne avec les États-Unis de Donald Trump sur les droits de douane ? Beaucoup de frustration, c’est le moins qu’on puisse dire.

« Nous sommes des amoureux déçus » de l’Europe

 

© C. Gilguy

Nous en avons eu un avant-goût dès la première journée de la Rencontre des entrepreneurs 2025 (REF 2025) du Medef, le 27 août, l’événement annuel de l’organisation patronale. « Nous sommes des amoureux déçus [de l’Europe] » a lancé Patrick Martin, le président du Medef. « Dans l’affaire des droits de douane des USA, elle n’a pas tenu son rang ». Idem pour les tensions avec la Chine.

Le patron du Medef a qualifié ces deux poids lourds de l’économie mondiale que sont les États-Unis et la Chine de « carnassiers », reflétant une perception largement partagée en France et en Europe, et bien au-delà. « Nous sommes entre deux superpuissances qui ne veulent pas respecter les règles » a ainsi résumé Raul Gutiérrez, le patron d’un groupe sidérurgique mexicain, intervenant peu après lors d’une table ronde consacrée au thème « le libre-échange est mort, vive le libre-échange ».

Patrick Martin, très applaudi par les centaines de patrons réunis dans l’enceinte du mythique cours Chatrier du stade Roland-Garros, a surtout mis en cause l’incapacité de l’Europe à jouer son rôle de puissance économique compétitive, bridant les entreprises et l’innovation par ses montagnes de normes. Des mantras du Medef depuis des mois. Or, « la concurrence est de plus en plus virulente et déloyale », a alerté le dirigeant, et le patronat est vent debout contre les idées de coupes sur les aides aux entreprises ou les augmentations d’impôts ou de charge pour réduire le déficit budgétaire français.

Patrick Martin s’est aussi dit « consterné » de voir qu’en France actuellement, dans le contexte politique fracturé et incertain que le pays traverse, les décideurs politiques ne parviennent pas à dépasser leurs rivalités partisanes : « Certains attendent 2027 ? Comme si nos compétiteurs allaient attendre ? ».

« Ce n’est pas un bon accord »

 

Nous avons eu un autre avant-goût de l’humeur des chefs d’entreprises à l’égard de la stratégie européenne un peu plus tard dans une autre conférence plénière consacrée à la thématique « L’Europe quoi qu’il en soit ? », où sont intervenus Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission européenne en charge de la Prospérité et la stratégie industrielle, Fabrice Le Saché, vice-président du Medef, la cheffe d’entreprise italienne Emma Marcegaglia, la députée européenne socialiste (Place Publique) Aurore Lalucq, l’universitaire et homme politique de droite François-Xavier Bellamy.

Fabrice Le Saché comme Aurore Lalucq ont dénoncé chacun à son tour l’accord déséquilibré arraché par Bruxelles. « Il est moins bon que celui du Royaume-Uni » a taclé la parlementaire européenne, dénonçant également les engagements de Bruxelles à revoir sur les réglementations sur le numérique ou l’environnement qui fâchent Washington. « Quand est-ce qu’on va comprendre que le modèle de Trump, c’est de nous taper dessus ? », s’est agacée Aurore Lalucq, « il faut faire du rapport de force ».

Même son de cloche pour Fabrice Le Saché, dont la position est alignée sur celle du Medef et de ses adhérents : « Ce n’est pas un bon accord » a-t-il lancé, tout en insistant sur la nécessité pour l’Union européenne de reprendre ses choix en main. « On a notre destin entre les mains ».

« C’est probablement, sur le papier, le meilleurs accord conclu »

 

Réponse du berger à la bergère, Stéphane Séjourné (ci-contre), venu assurer le service après vente de cet accord, a répliqué fermement à ses détracteurs : « Cet accord, c’est l’accord de tout le monde » a-t-il lancé. « Dans toutes les réunions, vous nous avez dit la même chose : pas de ‘no deal’, pas d’escalade ». Et de rappeler aussi que la Commission ne négocie que dans le cadre d’un « mandat » préalablement défini par les représentants des États membres.

D’après le commissaire français, il faut donc regarder cet accord en comparaison des autres « deals » conclus par l’administration Trump et au regard des exemptions obtenues par Bruxelles. A l’en croire, il est pratiquement meilleur que celui négocié par le Royaume-Uni : 15 % de droits de douane maximum contre 10 % pour le Royaume-Uni, certes, mais pour ces derniers, ce taux s’ajoute aux droits existants. En outre, les Britanniques n’ont obtenu aucune exemption sectorielle.

« C’est probablement, sur le papier, le meilleurs accord conclu » a estimé Stéphane Séjourné. Et de mettre en garde les parlementaires européens : s’ils rejettent cet accord, ces exemptions sectorielles seront annulées et s’appliqueront les conditions antérieures.

L’incertaine « garantie de prévisibilité »

 

Mais le commissaire européen a du concédé qu’avec l’administration Trump, aucun accord n’est gravé dans le marbre. Car la contrepartie donnée aux Européens devait être, d’après lui, une « garantie de prévisibilité », notamment pour le secteur privé. « C’est mon inquiétude depuis 24 heures », a reconnu Stéphane Séjourné faisant allusion aux nouvelles déclarations de Donald Trump, le 25 août, comme à son habitude sur son réseau Truth Social.

« Les taxes ou la législation sur les services numériques, et les réglementations sur les marchés numériques, sont toutes conçues pour discriminer ou nuire à la technologie américaine », a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social. Et de menacer l’UE d’imposer « des droits de douane supplémentaires substantiels » ou « des restrictions aux exportations des technologies et puces américaines si ces « mesures discriminatoires » ne sont pas supprimées.

A ces déclarations, la Commission européenne a immédiatement répondu en réaffirmant le « droit souverain » de l’UE de réglementer le secteur du numérique. Stéphane Séjourné, lui, a dû se résoudre à reconnaître que la « prévisibilité » négociée avec l’administration Trump dans le cadre de l’accord « ne sera pas garantie et pourrait être remise en cause durant toute la durée du mandat de Trump ». Et que la priorité des Européens doit être, justement, de « sécuriser ce deal », autrement dit, d’obtenir cette fameuse garantie.

« Nous refusons de devenir une colonie industrielle et numérique des États-Unis ou de la Chine » 

 

Face aux assauts de Trump, l’UE cèdera-t-elle sur les régulations ?

Le commissaire européen n’a pas répondu clairement à cette question, ni à la députée européenne qui lui demandait quelles étaient « les lignes rouges » que la Commission ne doit pas franchir. Il s’est contenté de rappeler les priorités actuelles de l’agenda européen, centrées sur la réduction des barrières intérieures aux échanges de l’Union et à sa compétitivité, « équivalente à 50 % de droit de douane ». Une nouvelle orientation largement inspirée du rapport Draghi, très souvent cité tout au long de cette journée tant le patronat le soutient.

Jean-Noël Barrot, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, s’est montré plus clair : « Nous refusons de devenir une colonie industrielle et numérique des États-Unis ou de la Chine, de nous voir imposer un modèle politique » a-t-il réagi. Autrement dit, la France, pour ce qui la concerne, s’opposera à un recul forcé de l’Union sur les réglementations. Reste à savoir qui des autres pays membres de l’UE partagent cette position.

Mais que faire – et comment ?- lorsque, comme l’a très bien rappelé Laurent Saint-Martin, ministre délégué en charge du Commerce extérieur, dans une autre table ronde, on doit négocier avec une puissance économique « qui casse le terrain de jeu », et dirigée par un président, Donald Trump, qui utilise sans vergogne « l’arme commerciale comme une arme géopolitique » ?

Très subtile, la femme d’affaires italienne a eu le bon mot de la fin : jugeant nécessaire que l’UE « réponde par des contre-mesures » si l’administration Trump va trop loin, Emma Marcegaglia a aussi appelé à « ne rien lâcher sur la démocratie, qui a un prix ». Et pour cela, selon elle, « nous devons défendre et appuyer les personnes qui négocient ». Elle aussi a été très applaudie. A bon entendeur…

Christine Gilguy

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