Après une baisse liée à la récession de 2009, les grandes
entreprises ont augmenté de 9,3 % leurs dépenses de R&D en 2010, selon le
Global Innovation 1000 du cabinet Booz & Company. Une forte hausse qui s’explique
par un effet de rattrapage.
Les 1000 entreprises cotées en bourse dont les dépenses en
R&D sont les plus importantes au monde, ont renoué avec l’investissement
dans l’innovation. Leurs dépenses en R&D représentant un total de 550
milliards de dollars ont bondi de 9,3 % en 2010, après une baisse de 3,5 % en
2010. Cette augmentation reste toutefois inférieure à la forte hausse du
chiffre d’affaires de ces entreprises (15 % en 2010). Résultat, leur intensité
R&D (soit le rapport entre les dépenses de R&D et le chiffre d’affaires)
a légèrement baissé, passant de 3,76 % en 2009, à 3,52 % en 2010.
Cette augmentation des dépenses est largement imputable à
trois secteurs traditionnellement innovants : l’informatique et l’électronique,
la santé et l’automobile. Les entreprises basées en Inde et en Chine, quoique
partant d’une base modeste (elles représentent 2 % des dépenses mondiales en
R&D), ont affiché la plus forte hausse, avec une moyenne de 38 %. Du côté
des entreprises, Roche arrive en tête devant Pfizer, Novartis, Microsoft, Merck
et Toyota, qui a longtemps tenu la première place de ce palmarès.
Ceci étant, le succès en matière d’innovation n’est pas
seulement lié au montant des sommes investies en R&D. Booz & Company a
ainsi demandé à 600 dirigeants de services de R&D dans le monde de nommer
les sociétés qu’ils considéraient comme les plus innovantes. Apple arrive en
tête, suivi de Microsoft et 3M. Et seules trois entreprises du top 10 des investisseurs
en R&D figurent parmi les 10 entreprises jugées les plus innovantes
(Microsoft, Samsung et Toyota).
Sophie Creusillet