Selon un sondage réalisé en décembre dernier par la Chambre de commerce et d’industrie française au Japon (CCIFJ) auprès de ses membres, le Japon affiche un bilan suffisamment positif pour être considéré comme un « marché refuge » en 2012.
Il apparaît en effet que 66% des entreprises interrogées estiment que la sensible reprise de la demande au second semestre 2011 a permis de compenser les éventuelles pertes du premier semestre, et d’afficher des résultats très encourageants sur l’ensemble de l’année. Ils sont seulement 16% à penser que l’année 2011 a été plutôt neutre et 18% à dresser un bilan négatif de l’année. Les effets du 11 mars ont ainsi fortement pesé sur les activités essentiellement tournées vers la communauté étrangère au Japon (tourisme, immobilier, etc). Le yen fort, et son impact négatif sur les fabricants automobiles japonais, désavantage également certaines entreprises liées à ce secteur.
Sur la question de l’évolution des ventes en 2011 par rapport à 2010, 56% des sociétés font état d’une progression. De bons chiffres qui, souligne-t-on à la CCIFJ, ne résultent pas seulement du rétablissement de la consommation dès l’été 2011, mais reposent également sur les stratégies de rationalisation et d’optimisation mises en œuvre par les sociétés: réorganisation des systèmes de distribution, nouveaux investissements, renforcement des équipes commerciales, ajustement des dépenses, etc. Ils sont seulement 22% à faire état de résultats 2011 stables et 15% d’une baisse de leurs résultats par rapport à 2010.
Quant à l’amélioration de l’économie japonaise, 63% des répondants avancent que 2012 sera marquée par une amélioration de l’économie japonaise alors qu’ils sont 31% à miser sur une stabilité de la croissance économique en 2012 et 6% seulement à craindre une dégradation de la situation. Pour la majorité d’entre eux, l’amélioration attendue n’est pas liée au programme de reconstruction pour le Tohoku: en effet, 69% des répondants déclarent que ce programme n’aura pas d’impact sur leur activité. Plusieurs entreprises anticipent toutefois l’apparition de nouveaux besoins liés à la reconstruction et parient donc sur un effet positif sur leur activité. Certaines sociétés regrettent pourtant que ce programme ne soit pas davantage ouvert aux firmes étrangères.
Côté stratégie, 66% des entreprises prévoient de développer leurs activités au Japon en 2012 et 72% anticipent une augmentation de leurs ventes. La plupart des répondants prévoit d’adopter une stratégie résolument proactive en 2012 pour développer leurs activités. Obtention de nouveaux contrats, consolidation de la distribution, nouvelles offres, renforcement des actions commerciales, etc : toutes ces mesures témoignent de la dynamique impulsée par les membres de la chambre.
Enfin, deux tiers des sociétés interrogées prévoient de réaliser de nouveaux investissements dans le pays en 2012. La plupart d’entre elles évoquent le lancement de nouveaux produits ou d’une nouvelle activité. Pour d’autres, ce sera l’ouverture de points de vente, la mise en place de nouveaux partenariats, ou la création d’infrastructures de recherche dans l’Archipel.
Sylvette Figari
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