Les candidats au rachat de la participation de 35,2% détenue par le gouvernement britannique dans British Energy avaient jusqu´à vendredi 9 mai pour se manifester. Seul EDF a présenté une offre. Aucune information n´a filtré quant au montant de la proposition, la presse anglaise parie sur 9 milliards de livres environ (11,4 milliards d´euros). Les autres grands électriciens européens tels l´espagnol Iberdrola, l´allemand RWE et le britannique Centrica, qui s´étaient montrés intéressés par cette opération, sont resté silencieux. Cependant, British Energy peut choisir de prolonger l´appel d´offre.
Le géant français de l´électricité s´est discrètement efforcé de dissuader ses concurrents de tenter l´aventure britannique. D´après le Financial Times , EDF a récemment mis la main sur des terrains qui jouxtent des sites nucléaires stratégiques en Grande-Bretagne. Ces centrales, détenus par British Energy, sont concernées par le projet de relance du nucléaire dévoilé par le gouvernement anglais en début d´année. Quelque soit le repreneur de l´opérateur britannique, il aura besoin de ces terrains pour développer la nouvelle génération de réacteurs voulue par le 10 Downing Street.
L´affaire est donc loin d´être réglée. EDF attend désormais la décision du conseil d´administration de British Energy pour savoir si son offre a été retenue. Celui-ci n´a pas indiqué quand il avait l´intention de se prononcer.