Mobiliser les entreprises et les
partenaires de l’export, telle est l’ambition commune de Nicole Bricq et
Guillaume Garot, ministres respectivement du Commerce extérieur et de l’Agroalimentaire,
qui avaient choisi la Bretagne, première région agroalimentaire française avec
un chiffre d’affaires de 18 milliards d’euros en 2011, dont quatre milliards à
l’export, pour rappeler les grands enjeux des années futures. Notamment la
demande mondiale qui ne va cesser de croître : + 25 % à l’horizon 2022.
Rien que la Chine devrait augmenter de 10 % ses importations annuelles.
La France, tombée en quelques
années du deuxième au cinquième rang mondial en matière d’exportations
agroalimentaires, peut regagner des places. Preuve en est la hausse de ses
ventes de 14 % en 2011. A
condition de travailler de concert et en bonne entente. A Rennes, Nicole Bricq
s’est ainsi félicité de la naissance de la structure d’accompagnement des
entreprises à l’export Bretagne Commerce international (BCI), depuis la fusion
en juillet dernier du bras financier de la Région Bretagne
International et du réseau consulaire CCI International.
Bretagne Commerce International
est aussi porteur d’un programme de soutien à la filière régionale agroalimentaire,
dénommée « Alban », qui a déjà trouvé une première déclinaison dans la filière laitière en
Algérie, avec la constitution de joint-venture et de partenariats commerciaux.
Le 23 octobre dernier, Nicole Bricq, Guillaume Garot et son ministre de
tutelle, Stéphane Le Foll, en charge de l’Agriculture, l’agroalimentaire et la
forêt, ont présenté un plan d’action agroalimentaire à l’export. A l’occasion de leur déplacement
en Bretagne, les deux ministres, dans un
communiqué commun du 7 janvier, ont rappelé les sept priorités de ce
plan :
1. mobiliser les petites et
moyennes entreprises (PME) et les entreprises à taille intermédiaire (ETI), ce
qui a déjà amené l’Etat, pour l’ensemble des secteurs, à créer un établissement financier dédié, la Banque
publique d’investissement (BPI) disposant de guichets uniques régionaux pour
les accompagner. Les deux ministères précisent que la BPI «sera
opérationnelle en janvier ».
2. simplifier les procédures
administratives, en modernisant le service en ligne Exp@don, donnant accès aux
divers modèles de certificats sanitaires et phytosanitaires exigés par les pays
tiers.
3. informer sur les procédures
d’audit et d’agrément sanitaire dans les pays tiers, avec des formations
spécifiques dont la mise en place est prévue cette année.
4. cibler les zones prioritaires
et les marchés à potentiel, ce qui va notamment se traduire par la création, le
14 janvier, du comité stratégique Asie, réunissant entreprises, opérateurs et
acteurs publics.
5. valoriser à l’international la
signalétique « France bon appétit ». A cet égard à Rennes, Nicole
Bricq a déploré les « concurrences malvenues, notamment dans
l’organisation des salons », rapporte lejournaldesentreprises.com.
Aussi, « nous avons décidé, a-t-elle indiqué, que les deux grands
opérateurs de l’Etat, Ubifrance et Sopexa, feront désormais pavillon
commun ». De fait, le plan d’action prévoit que les opérateurs impliqués dans
la promotion utilisent « une signalisation commune » et participent
« aux salons sous un même pavillon France ».
6. obtenir la levée des barrières
non tarifaires (BNT), imposer le principe de réciprocité. C’est ainsi que pour
les négociations entre le Japon et l’Union européenne portant sur un accord de libre échange, Nicole Bricq a obtenu que la Commission
européenne se montre très attentive à la levée des BNT et la protection des
indications géographiques.
François Pargny
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2. Le fichier joint
« communiqué de presse de Nicole Bricq et Guillaume Garot le 7
janvier »
