« TSU Project » : tel est le nom de la joint venture (coentreprise) créée par SGN, filiale d´ingénierie d´Areva spécialisée dans le cycle du combustible nucléaire, et le groupe français de services pétroliers Technip, pour développer de grands projets miniers. L´objectif est de doubler la capacité de production d´uranium d´Areva d´ici cinq ans (6 000 tonnes produites en 2007), par la mise en exploitation de près de dix nouveaux gisements, situés pour la plupart en Afrique.
Ce projet représente un investissement total de plus de trois milliards d´euros, mais pour Areva les enjeux sont énormes, car il s´agit d´assurer son approvisionnement en uranium, matière première qui sert de combustible aux centrales nucléaires et qui est actuellement très demandée. Déjà en 2007, Areva avait racheté pour près de deux milliards d´euros le producteur canadien d´uranium UraMin, propriétaire de mines en Afrique du Sud, en Namibie et en Centrafrique, pour sécuriser sa production d´uranium.
Accélérer le projet d´Imouraren au Niger
Areva a également annoncé sa volonté d´accélérer la réalisation des projets d´Imouraren au Niger et de Trekkopje en Namibie. Le groupe avait connu des déboires au Niger en juillet 2007 lorsque son représentant dans ce pays, Dominique Pin, avait été expulsé par les autorités, officiellement accusé de financer les rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice. Finalement tout était rentré dans l´ordre un mois plus tard lorsque le groupe nucléaire français avait renouvelé ses contrats avec le Niger, moyennant une augmentation immédiate du prix de l´uranium de 50 % (source afrik.com).
Un accord a été conclu début janvier 2008 entre Areva et le gouvernement nigérien pour lancer le projet d´exploitation du gisement d´Imouraren, dans lequel plus d´un milliard d´euros vont être investis. Selon Areva, cette mine constitue le plus grand projet industriel minier jamais envisagé au Niger, plaçant ce pays au deuxième rang mondial avec une production de près de 5 000 tonnes d´uranium par an.