Les relations entre l´Irak et la France se réchauffent à toute vitesse.Pas moins de deux ministres irakiens, celui du Pétrole et celui de la Défense, sont en visite officielle en même temps à Paris. Cela a été l´occasion de signer plusieurs accords officiels.
D´une part, une commission mixte franco-irakienne est créée pour examiner les champs de coopération commune. Une première illustration concrète est le financement par la France d´une formation d´ingénieurs de la ville de Bagdad dans le secteur de l´eau. Il est vrai que Degrémont, filiale de Suez Environnement, a signé début décembre dernier un contrat de 150 millions d´euros pour la création et la gestion d´une usine d´eau potable dans la capitale irakienne.
D´autre part, un accord-cadre sur l´assurance-crédit entre la Coface, la Trade Bank of Iraq et le ministère irakien des Finances a été signé. Pour autant, cela ne signifie pas que cela est le signe du «business as usual».
Le système bancaire irakien n´est pas efficient et a perdu l´habitude de gérer de façon professionnelle, selon les standards internationaux, les transactions des entreprises étrangères.
A également été officialisée la création d´un conseil de chefs d´entreprise France-Irak. Sa composition est en cours. Il a aussi été annoncé qu´un conseiller commercial français sera installé à demeure à Bagdad à partir de fin avril. Nul doute que la visite officielle du premier Ministre français à Bagdad «avant l´été» donnera lieu à d´autres accords.
Jean-François Tournoud
