Dans son dernier bilan mensuel, le conseil « grandes cultures » de FranceAgrimer relève des exportations de blé tendre vers les pays tiers moins dynamiques qu’attendu alors que les ventes aux autres pays membres de l’UE ont suivi la trajectoire inverse.
Dans son dernier bilan mensuel, FranceAgriMer a sensiblement revu à la baisse sa projection de stocks céréaliers à la fin de la campagne 2025/2026. Pour le blé tendre, la projection des stocks est de 2,7 millions de tonnes (Mt), soit 90 000 t de moins que les estimations du mois précédent. En cause : des prévisions d’exportations vers les pays de l’UE en hausse de 340 000 t (à 7,4 Mt), tandis que celles concernant les exportations vers les pays tiers ont enregistré une baisse de 250 000 (à 7,6 Mt). Le stock français de blé tendre a donc été amputé de 90 000 t.
Les exportations de blé tendre, devraient atteindre 15,4 Mt pour la campagne 25/26, affichant une hausse de 43,6 % par rapport à la campagne précédente. Idem pour l’orge dont le potentiel d’exportations hors UE a gagné 150 000 t, pour atteindre 3,4 Mt et dont le stock a perdu 240 000 t, à 1,5 Mt.
La Roumanie, premier exportateur de blé tendre
Concernant le maïs, avec des exportations en recul de 5,8 % (- 5,3 % vers l’UE et – 12,5 % vers les pays tiers), le stock, en baisse atteint 1,8 Mt. Enfin le stock de blé dur perd 33,9 % à 145 Mt tandis que ses exportation (880 000 t) s’envolent de 12,3 %.
Au niveau européen, la Roumanie concentre 29 % des exportations de blé tendre (de juillet à septembre), suivie par la France (25 %), loin devant la Bulgarie (14 %) et la Lituanie (10 %).
Le Maroc demeure la première destination du blé tendre européen (17 %), devant l’Algérie (12 %), l’Arabie saoudite (9 %), l’Egypte (5 %), le Royaume-Uni (4 %) et le Nigeria (4%). Pour l’orge et le malt, la Chine absorbe à elle seule 21 % des exportations de l’UE, devant l’Arabie saoudite (17 %), la Jordanie (10 %), la Turquie (7 %) et la Lybie (5 %).
Du côté des importations, l’Espagne et l’Italie s’affirment en tant que premiers acheteurs de blé tendre et de maïs alors que le Canada, le Brésil et l’Ukraine sont leurs principaux fournisseurs.
Sophie Creusillet
