Etats-Unis : Les fabricants américains absorbent la hausse des coûts, induite par les droits de douane décidés par Donald Trump, pour moins de 25 % des produits (principalement dans le secteur agroalimentaire), selon une analyse d’Allianz Trade. L’assureur-crédit estime que détaillants et grossistes américains « ont maintenu leurs ventes et leurs marges à des niveaux raisonnables, ce qui implique qu’ils n’ont pas soutenu les droits de douane ». Les producteurs étrangers ont réduit leurs marges : si l’indice global des prix à l’importation aux Etats-Unis reste stable sur un an, les prix à l’importation ont baissé pour environ un tiers, notamment les ordinateurs et les appareils électroniques, en raison d’« une modération des prix, en particulier pour les biens de consommation provenant principalement d’Asie ». Les consommateurs américains ressentent également les effets des droits de douane et des hausses de prix opportunistes potentielles, soulignent-ils.
Chine : selon l’agence de presse officielle chinoise Xinhua, largement reprise par la presse, le Premier ministre chinois Li Qiang a annoncé le 24 septembre, en marge de l’assemblée générale des Nations unies, que son pays était prêt à renoncer au « traitement spécial et différencié » (TSD) dont il bénéficie encore à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en tant que pays en développement, 24 ans après son adhésion. Devenue deuxième plus grande puissance économique du monde, Pékin se voyait de plus en plus contester ce statut par les Américains et les Européens, les premiers en faisant un des motifs du blocage de l’institution. Réservé aux pays les plus fragiles, le TSD permet en effet de mettre en place les engagements pris à l’OMC de façon beaucoup plus lente et progressive. Cette annonce, qui est aussi une réponse à l’unilatéralisme sans vergogne de Donal Trump, a été immédiatement saluée par la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala : « C’est une annonce majeure dans le cadre de la réforme de l’OMC ! », s’est-elle réjouie sur X.
Europe : La croissance dans la zone euro devrait s’établir à 1,2 % en 2025 et 1 % en 2026, selon les dernières Perspectives économiques intermédiaires de l’OCDE. Celle du PIB mondial devrait également ralentir et passer de 3,3 % en 2024 à 3,2 % en 2025, puis 2,9 % en 2026, à mesure que les stocks de biens constitués par anticipation de la hausse des droits de douane seront utilisés et que l’incertitude continuera de pénaliser les échanges et les investissements. Aux Etats-Unis, la croissance du PIB devrait reculer à 1,8 % en 2025, puis à 1,5 % en 2026, tandis qu’en Chine, elle devrait se replier à 4,9 % en 2025 et à 4,4 % en 2026.
Afrique : L’Ile Maurice arrive en tête des 38 pays africains couverts par le Global Attractiveness Index, publié par le cabinet italien TEHA (The European House – Ambrosetti. L’Algérie et l’Egypte arrivent ex-aequo en deuxième position devant le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Botswana, l’Afrique du Sud, le Sénégal, le Gabon et le Rwanda qui clôt ce top 10 des pays africains les plus attractifs pour des investisseurs étrangers. A l’échelle mondiale, les Etats-Unis restent le pays le plus attractif pour les multinationales et les investisseurs étrangers, avec un score de 100 points (sur 100), suivis de la Chine (87,7 points), de l’Allemagne (81,4 points), de Singapour (80,9 points) et du Japon (78,8 points).
Ethiopie : Bishoftu, à une quarantaine de kilomètres à l’est d’Addis-Abeba, doit accueillir un nouvel aéroport international. Mi-septembre, la Banque africaine de développement, chef de file mandaté pour le financement de ce projet ainsi qu’Ethiopian Airlines et ses conseils (Dar al Andasah et KPMG) ont organisé un séminaire sur ce projet phare dont la première phase nécessitera un budget de 10 milliards d’euros. Le service économique de l’ambassade de France en Ethiopie y a assisté avec l’Afd, Medef International et la CCI France-Ethiopie ainsi que Thales, Alstef, Systra, Sita et Lagardère Travel Retail. L’appel d’offres sera publié en octobre de cette année et la préqualification s’achèvera en décembre. Ce vaste projet est divisé en 5 lots et des dizaines d’appels d’offres seront lancés.
Soudan : L’Union européenne a décidé de prolonger d’un an à compter du 10 octobre ses mesures restrictives à l’encontre des personnes responsables de la déstabilisation du Soudan et de l’entrave à sa transition politique. Les personnes et entités figurant sur la liste de l’UE sont soumises à une interdiction de voyager dans l’ensemble des Etats-membres, au gel de leurs avoirs et à une interdiction de mettre des fonds ou des ressources économiques à leur disposition. Au cours des deux dernières années, la guerre a eu des conséquences brutales sur la vie de millions de civils, la responsabilité en incombant aux Forces de soutien rapide (RSF), aux Forces armées soudanaises (SAF) et à leurs milices.