Le groupe français de transport et de logistique, qui dessert 134 pays, vient d´obtenir une certification OEA (d´opérateur économique agréé). Il s´agit d´une certification globale, c’est-à-dire aussi bien dans la dimension Douane que sûreté/sécurité.
En pratique, la vocation de cette certification est de sécuriser les flux marchands, pour un bénéfice qui n´est toujours clairement perceptible pour nombre de PME et PMI. D´autant plus que l´OEA coûte fort cher, en ressources humaines et en équipement (systèmes d´information surveillance). Cela ce chiffre en millions d´euros.
Xavier Prud´homme, directeur des services informatique de la société Heppner le reconnaît : « Il est vrai que d´équiper une seule agence qui part de rien coûte 50 000 euros. Les gros investissements concernent notamment la vidéosurveillance et les systèmes anti-intrusion ».
Or, Heppner totalise une centaines de sites dont 45 agences (messagerie) et une vingtaine d´entrepôts, lesquels sont déjà sécurisés. Ce dernier assure d´ailleurs que « le coût de la procédure OEA ne sera répercuté à nos clients chargeurs ».
Quant aux avantages pour l´entreprise cliente, Xavier Prud´homme en identifie trois : « Le premier, c´est de garantir la conformité, l´intégrité de la marchandise d´un bout à l´autre de la chaîne logistique. Parce que nous avons désormais des moyens de contrôle, c´est l´assurance que cette dernière ne sera ni altérée, ni détournée de son usage.
Le deuxième avantage c´est l´intensification de la traçabilité des produits. Nous sommes désormais capables de permettre au client de suivre la position de dix colis en même temps, via un portail web. Pour les conteneurs, les nouvelles procédures (empotage/dépotage) assurent également une meilleure traçabilité.
Le dernier avantage, et non le moindre, concerne les délais, bien plus courts, avec la Douane pour obtenir le BAE (Bon A Enlever). Et puis, au moment de la mise en déclaration Delta, nous commissionnaires, sommes prévenu à l´avance d´un éventuel contrôle physique de la Douane sur la marchandise ».
Gilles Naudy
