À l’occasion d’un forum franco-norvégien organisé le 17 janvier par le ministre de l’Économie et des finances, Bruno Le Maire, représenté par Thomas Courbe, directeur général des Entreprises, les gouvernements français et norvégien ont signé un accord de partenariat stratégique pour renforcer la coopération industrielle verte entre les deux pays.
D’après un communiqué de Bercy, ce partenariat stratégique vise à « atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, contribuer à la création de nouveaux emplois et industries verts, améliorer la sécurité énergétique et encourager l’économie circulaire ». Il vise également à « faciliter les échanges commerciaux, accroître les investissements ainsi que l’innovation et la R&D des entreprises françaises et norvégiennes ».
L’objectif est de favoriser le développement d’approches et solutions innovantes et le soutien aux industries émergentes capables d’apporter des réponses aux besoins d’approvisionnement en énergies décarbonées. « Dans ce contexte, la coopération entre États est un facteur clé de succès, estime Bercy. Cette coopération bilatérale pour une industrie plus verte se focalisera sur la décarbonisation des industries existantes tout au long de la chaîne de valeur et sur la création de nouvelles industries vertes telles que les technologies de captage et stockage du carbone (CCS) ».
Concrètement, des groupes de travail dédiés seront constitués pour identifier les actions pertinentes à mener dans les secteurs donnés et les domaines d’intérêt mutuel. Ils contribueront à l’élaboration et au suivi des feuilles route du partenariat. La coopération commerciale et financière s’articulera autour trois axes principaux :
-Un dialogue structuré sur le CCS afin de faciliter la mise en relation entre les entreprises de ce marché émergent ;
-Un dialogue structuré sur les industries des énergies renouvelables, pour faciliter les investissements bilatéraux et les projets industriels ;
-Un dialogue stratégique sur les matières premières critiques visant à promouvoir la coopération pour un développement rentable et durable des projets de matières critiques, en particulier pour l’identification des ressources et le soutien aux projets d’intérêt commun, ainsi qu’un travail commun pour une exploitation minière durable. Le dialogue pourra également inclure un dialogue scientifique et technique entre le Norges geologiske undersøkelse (NGU) et le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) dans le champ d’action respectif des agences, en particulier pour les programmes nationaux d’exploration des matières premières critiques, incluant les études géophysiques.
Côté suivi, une réunion de niveau ministériel aura lieu chaque année. Ces rencontres de haut niveau seront l’occasion pour un groupe de travail dédié de rendre compte de l’état d’avancement des travaux.
Pour le ministre français Bruno Le Maire, « L’expertise de la Norvège dans technologies de capture et stockage carbone et l’expérience de la planification écologique ambitieuse menée par la France pour soutenir la décarbonation de l’industrie sont autant d’atouts pour former une parfaite symbiose capable de conduire une politique industrielle verte européenne ».
« Notre coopération portera sur des domaines tels que les batteries, les minéraux, l’éolien offshore et le CCS, et nous ferons également équipe pour faciliter le rétablissement de la chaîne de valeur solaire photovoltaïque en Europe, a complété complète pour sa part Jan Christian Vestre, ministre norvégien du Commerce et de l’industrie. Nos deux pays forment une équipe puissante, en combinant nos différentes expertises, ressources naturelles et capacités industrielles, nous pouvons ensemble obtenir de vrais résultats »
