Le Canada a bien résisté à la crise économique mondiale et devrait afficher un taux de croissance de son PIB de 3,5 % en 2010 et « d´un peu plus de 3 % en 2011 » selon l´étude que l´Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) vient de publier (voir le PDF en fin d’article).
« Grâce aux atouts internes du Canada et à des mesures publiques opportunes, la récession mondiale n´a provoqué que des dommages financiers et économiques limités », souligne l´OCDE. Et ce pour deux raisons. Tout d´abord, grâce à un secteur financier moins endetté et à un volume limité de crédits hypothécaires à risque, le système bancaire canadien a été peu impacté par la crise financière américaine.
Ensuite, « dès l´amorce de la crise, les autorités sont intervenues énergiquement pour maintenir les flux de crédit, en particulier en faveur des ménages, si bien que les dépenses de consommation et l´investissement en logements ont affiché une remarquable résilience tout au long de la récession ».
Ceci étant, le Canada ne devrait pas renouer avec les taux de croissance record de la décennie qui vient de s´écouler. L´OCDE estime ainsi que le taux potentiel de croissance devrait s´établir à 1,6 % par an en moyenne entre 2010 et 2017, soit un point de moins qu´entre 2000 et 2010. Avec d´importantes différences en fonction des provinces.
Ainsi le Québec devrait enregistrer un taux annuel moyen de 0,6 % seulement sur les dix prochaines années. Et c´est justement la province canadienne qui concentre le plus d´entreprises françaises. Le Québec compte en effet 400 filiales françaises, du grand groupe industriel à la PME innovante, faisant de la France le deuxième investisseur étranger au Québec, derrière les Etats-Unis et devant les Pays-Bas.
Sophie Creusillet