Les exportations françaises de biens ont poursuivi leur reprise, amorcée en avril, mais la facture énergétique et la hausse des prix des importations continuent de peser sur le solde extérieur, selon les statistiques de la Douane pour le mois de mai.
Le contexte de hausse des prix des biens échangés et la dégradation du solde énergétique ont fait reculer en mai le solde extérieur de 300 millions d’euros (M EUR), à – 13,1 milliards d’euros (Mds EUR). Hors énergie, ce dernier a cependant légèrement augmenté (+ 0,1 Md EUR).
Entre avril et mai, les exportations ont augmenté au même rythme qu’entre mars et avril (+ 600 M EUR) pour atteindre 47,6 Mds EUR, alors qu’elles avaient perdu 200 M EUR entre février et mars. Les importations ont également poursuivi leur croissance, progressant de 900 M EUR pour atteindre 60,7 Mds EUR, après + 1,2 Md EUR en mars et + 1,3 Md EUR en avril.
Les prix des biens importés augmentent plus rapidement que ceux des importations
Depuis le début de l’année 2022, la croissance des montants échangés est principalement portée par la hausse des prix. Ceux-ci augmenteraient de 10 % à l’importation et de 6 % à l’exportation, pour des valeurs échangées qui progressent moins vite (respectivement de 8 % et 3 %). En cumul sur 12 mois glissants, le solde commercial poursuit sa dégradation et atteint – 113,9 Mds EUR.
Depuis le début de l’année 2022, la hausse des importations, comme celle des exportations continue d’être avant tout tirée par celle des prix, selon les données publiées par la Douane. Si les échanges de biens de consommation et de biens intermédiaires restent très dynamiques, dans un contexte de hausse des prix des biens échangés (leurs soldes respectifs reculent de 100 M EUR ce mois-ci), le solde des biens d’investissement a lui augmenté de 100 M EUR.
S.C.
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