Sachant que cette eau-de-vie est exportée à près de 97% (1,83 milliards d´euros), le BNIC s´est même amusé à calculer que les exportations de la profession ont représenté l´équivalent de la vente de 35 Airbus A320. Il faut dire que, sur les marchés étrangers, les qualités supérieures progressent le plus et voient leur part augmenter. Ainsi, le VSOP représente 41,4% (+ 27,4%) et le XO 13,6% (+ 37,7%), alors que le VS (2 ans au minimum) n´a progressé que de 6,7%, mais représente encore le principal segment de marché (45%).
A l´exportation, calculé en hectolitres d´alcool pur, presque 75% des ventes ont été réalisées en 2010 sur sept marchés principaux. Ce sont respectivement : les Etats-Unis (30,51%), Singapour (15,24%), la Chine (12,29%, mais 14,52% avec Hong Kong), le Royaume-Uni (6,90%), l´Allemagne (5,12%), Hong Kong (2,23%), et la Norvège (2%). En terme de progression, au niveau européen, même si cela porte sur des volumes modestes, se sont distingués : la Belgique (15ème marché, + 21%), l´Allemagne (5ème marché, + 17,5%), la Suède (19ème marché, + 16,9%), l´Irlande (14ème marché, + 16,8%) et la Suisse (18ème marché, + 11,4%). Evidemment, ce sont en Asie que les progressions ont été les plus spectaculaires, que ce soit en Chine (+ 55%), à Taïwan (10ème marché, + 41,3%), ou à Singapour (+ 32,7%).
Le BNIC recense sur son site 374 producteurs de cognac. Mais les deux principales maisons appartiennent désormais à de grands groupes internationaux. C´est le cas de Hennessy (LVMH), qui est la marque la plus vendue au monde, ou de Courvoisier (holding Fortune Brands). Mais d´autres sont toujours détenues par un capital familial comme Rémy Martin (groupe Rémy Cointreau, famille Hériard Dubreuil), Camus (famille Camus) ou Otard (famille Otard).
Jean-François Tournoud
