Gazoduc trans-adriatique : la Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé le 11 janvier le bouclage du financement du gazoduc trans-adriatique (en anglais TAP pour Trans Adriatic Pipeline), qui doit permettre de transporter le gaz de la mer Caspienne (Azerbaïdjan), à partir de la frontière gréco-turque, vers le marché européen via la Grèce, l’Albanie, la mer Adriatique et l’Italie. Montant en jeu : 3,9 milliards d’euros. Il s’agit du plus important financement de projet d’infrastructure approuvé par la BEI en 2018. Le financement, qui est un mix de dette commerciale et de financements d’institutions de développement et d’agences publiques de crédit export, sera apporté par un pool de 17 banques commerciales, la BEI et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Plusieurs agences de crédit export couvriront une partie des prêts, dont, pour la France, Bpifrance (450 millions), pour l’Allemagne Euler Hermes (280 millions) et pour l’Italie Sace (700 millions). La BEI pour sa part apporte une facilité de 700 millions garantie par le Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI), la BERD deux prêts de 500 millions, les banques commerciales apportant pour leur part 635 millions d’euros en prêts directs (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et Natixis font partie de ce pool). Les actionnaires du projet TAP sont BP (20 %), Socar (20 %), Snam (20 %), Fluxys (19 %), Enagas (16 %) et Axpo (5 %).
Énergies renouvelables / Financements : la commission internationale du Syndicat des énergies renouvelables (SER) a annoncé le 18 janvier les lauréats du 6ème cycle de financement de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (en anglais IRENA pour International Renewable Energy Agency), basée dans l’émirat d’Abu Dhabi aux Émirats arabes unis.
Deux pays d’Afrique subsaharienne et une nation sud-américaine sont lauréats du 6ème cycle et recevront un financement destiné à des projets dans les énergies renouvelables. Les lauréats ont été dévoilés en marge de l’assemblée générale de l’IRENA qui s’est tenue les 11, 12 et 13 janvier derniers. Le Togo est récipiendaire d’un financement de 15 millions de dollars pour un projet de centrale solaire photovoltaïque de 30 mégawatts (MW). Le Liberia bénéficiera pour sa part d’un financement de 8 millions de dollars pour un projet de centrale mini-hydro de 2,1 MW. Enfin, le Guyana (Amérique du Sud) s’est vu attribuer un prêt de 8 millions de dollars pour un projet de centrale solaire photovoltaïque de 5,23 MW.
L’IRENA et l’Abu-Dhabi Funds for Development (ADFD) coordonnent depuis six ans une facilité dotée de 350 millions de dollars américains répartie en 7 cycles de 50 millions de dollars chacun. Cette facilité propose des financements concessionnels aux pays récipiendaires sur vingt ans à 1 % ou 2 % avec une période de grâce de 5 ans. Le 7ème cycle est ouvert depuis le 12 novembre 2018 avec une période de soumission des projets étendue jusqu’au 14 février 2019.