Voilà
un secteur qui ne cesse de voir progresser ses ventes à l’étranger. Selon les
douanes françaises, avec une hausse des exportations de 19,1%, la
maroquinerie-bagagerie a dégagé un excédent commercial de 1,2 milliard d’euros
en 2010. La France
est même devenue le deuxième exportateur mondial dans ce secteur depuis 2009
(11% des ventes mondiales), derrière l’ensemble Chine-Hong Kong (55%), et
devant l’Italie (10%).
Ce
sont les sacs à main qui ont constitué 58% des exportations «Made in France» l’année
dernière. Les articles de poche (portefeuilles, porte-monnaie, porte-cartes) représentent
26% des ventes hors Hexagone. Contrairement aux deux secteurs précédents en
progression continue, les sacs de voyage (14%) sont en repli.
C’est le haut de
gamme qui est profitable. En effet, si les sacs à main de moins de 20 euros
représentent 66% des volumes, ils ne dégagent que 4% du total des ventes à l’exportation.
En revanche, ceux d’un prix supérieur à 300 euros, soit 10% des volumes, constituent
les deux tiers des exportations totales de sacs à main.
En
2010, 70% des ventes étaient destinées aux pays tiers, dont plus des deux tiers
à l’Asie. La Chine
(23%) a ravi au Japon sa place de premier client étranger de
maroquinerie-bagagerie française. Les Etats-Unis sont troisième (10%), à
égalité avec l’Italie (10%). Les sacs à main haut de gamme sont plutôt exportés
vers les pays tiers, notamment asiatiques. La basse et moyenne gamme étant destinés à l’Union
européenne. Ainsi, les ventes de sacs à main en Chine sont surtout dans le haut
de gamme (85% en valeur, 57% en volume). Les coûts en marketing, publicité et
distribution font que, à l’exportation, ce sont les grands groupes qui
dominent. LVMH, la première entreprise exportatrice, assure à elle seule 49% des exportations, et les dix premières
trustent 83%.
Jean-François
Tournoud