Les producteurs de vin européens, et particulièrement français, doivent-ils craindre des mesures de rétorsion de la part de la Chine en réponse aux frictions sur les panneaux solaires ? Si elle ne figurait pas au menu officiel de la réunion des ministres du Commerce du 18 octobre au Luxembourg, la question a bien été posée par la France au Commissaire en charge du dossier.
Selon Karel De Gucht, Pékin ne fera rien avant la fin de l’enquête prévue en avril 2014 et ce « conformément à l’arrangement implicite passé avec la Chine suite à l’accord conclu dans le dossier des panneaux solaires ». En revanche, les consultations entre producteurs chinois et européens, pourtant promises par Pékin, n’ont toujours pas été lancées. « Je vais de nouveau insister cette semaine pour que cela soit mis en œuvre sans retard additionnel », a insisté le Commissaire européen au Commerce, qui participe aujourd’hui 24 octobre à Bruxelles, à une session du dialogue de haut niveau UE/Chine sur les questions économiques et commerciales.
Lancée en réponse aux procédures européennes dans l’affaire des panneaux solaires, l’enquête chinoise vise une quinzaine de subventions différentes dans le secteur viticole européen, dont des régimes nationaux dans le cadre de la politique de développement rural, des programmes de promotion dans les pays tiers et des soutiens pour les caves viticoles.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles