En route pour le Chili, afin d’assister au 7ème sommet UE/Amérique latine (27-28 janvier), les représentants
européens devaient faire étape à Brasilia demain 24 janvier pour un sommet UE/Brésil,
dans la capitale brésilienne. Si le menu de la réunion affiche un large
éventail de questions internationales – incluant la paix, la sécurité
internationale, la situation financière et économique mondiale ou le processus
du G20 – la rencontre vise aussi, en coulisses, « à consolider les
alliances avec le Brésil en vue du sommet UE/Mercosur », confiait-on à
Bruxelles. En clair, il s’agit de rallier Brasilia à la cause européenne,
notamment pour débloquer les négociations commerciales au point mort. Le Brésil
peut aussi jouer « un rôle moteur » en
faveur du libre-échange dans une région sud-américaine en proie aux tentations
protectionnistes, laisse-t-on entendre du côté de la Commission. Si l’UE
a nettement moins de griefs commerciaux qu’à l’égard de l’Argentine, ses
représentants pointent
néanmoins du doigt certaines mesures protectionnistes au Brésil, en particulier
des exigences de contenu local pour les marchandises dans les secteurs automobile
et des télécommunications. Mais le choix du Brésil comme « pilier »
de la relation UE/Mercosur, est clairement motivé par des impératifs
économiques. Ce pays reste de loin le partenaire commercial numéro un de l’UE
sur le continent sud américain. En 2011,
leurs échanges de biens et de services ont fortement progressé. L’UE est aussi
le premier investisseur étranger au Brésil, avec plus de 40 % du stock total
d’investissements directs étrangers (IDE) dans le pays.
K. L.