Après son déplacement à Abu Dhabi le 17 janvier, Pierre Lellouche, secrétaire d´Etat français chargé du Commerce extérieur, s´est rendu le lundi 24 janvier à Riyad, à l´occasion du Symposium international sur les perspectives énergétiques. Au menu des discussions, un sujet principal : l´important contrat ferroviaire actuellement en négociation pour environ 10 milliards d´euros. Il porte sur la construction de 440 kilomètres de ligne de chemin de fer à grande vitesse reliant les villes saintes de La Mecque à Médine via Djedda, pour lequel les sociétés françaises SNCF-Alstom sont en forte concurrence avec un consortium espagnol composé de Talgo, Renfe et Adil.
« Nous sommes très très mobilisés sur cette affaire, » a déclaré Pierre Lellouche au Moci. « Ce projet est politiquement très important pour nous, aussi parce que derrière il y a un réseau ferroviaire qui va se développer : Nord-Sud, Est-Ouest. Ce que nous apportons ici c´est 30 années d´expérience et 600 trains construits. Ces trains vont fonctionner avec une densité de trafic très importante, dans des conditions climatiques qui ne sont pas évidentes. Nous pensons être à la hauteur sur le plan technologique, en matière de sécurité. »
Un mémorandum sur une stratégie industrielle conjointe est également en préparation selon le ministre « visant à ce que les entreprises françaises accompagnent les objectifs de développement que l´Arabie s´est fixée, dans le but d´employer des jeunes, en préparation de l´après pétrole. »
Accompagné de trois députés, dont deux socialistes (Jean-Michel Boucheron et François Loncle) et d´Alain Cousin, également président du conseil d´administration d´Ubifrance, Pierre Lellouche a rencontré différentes personnalités saoudienne, dont notamment Ali Reza, ministre du Commerce et de l´industrie, le vice ministre des Finances, Dr. Hammad bin Suleiman Al-Bazai, le président de l´Organisation saoudienne des chemins de fer, Abdulaziz Bin Mohammed Al-Huqail, et le ministre délégué des Transports, chargé des routes, Abdullah bin Abdul Rahman Al-Muqbel.
Lors de l´inauguration des locaux d´Ubifrance à l´ambassade de France, le secrétaire d’Etat français a en outre invité les grandes entreprises françaises installées en Arabie Saoudite à faire preuve de plus de « patriotisme économique » lorsqu´il s´agit de choisir des PME comme sous-traitants. Il y a actuellement 60 entreprises françaises environ dans le Royaume.
Nathalie Gillet, à Riyad