Tendance marché : l’économie indonésienne continue à croître et la consommation est soutenue

Depuis quelques semaines, l’Indonésie est revenue à la une des journaux économiques. Malgré la pauvreté, les fortes inégalités de revenus et le manque criant d´infrastructures, ce pays de 237 millions d´âmes a résisté à la crise, en affichant une croissance économique de 4,5 % en 2009. L´assureur crédit belge Ducroire vient également de diminuer les primes d´assurance du risque politique, lié aux crédits à l´export à moyen et long termes, de la catégorie 5 à 4.

Le géant Carrefour a conclu, de son côté, il y a une semaine à peine, un « partenariat stratégique » avec la holding Trans Corp. Le groupe français a prévu d´ajouter cette année 13 magasins aux 79 déjà ouverts depuis 1998. Reste que, globalement, la présence française – une centaine d´entreprises – demeure faible. Et pourtant, « comment peut-on ignorer un potentiel de 50 millions de consommateurs, qui augmente chaque année de plus de 1,5 million », argumente Alain Pierre Mignon, président de la Chambre française et d´Industrie franco-indonésienne (CCIFI), qui a publié ce mois-ci un dossier, intitulé « Réussir en Indonésie ! ».

Non seulement, l´Indonésie, assure la CCIFI, « devrait renouer dès 2010 avec une croissance à 5 % », mais aussi « le gouvernement a annoncé un plan de relance de 6,4 milliards de dollars ». L´Indonésie, par ailleurs, s´est attelée à la simplification de son cadre législatif et règlementaire pour attirer les capitaux internationaux.

Les Etats de l´Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean), comme Singapour, investissent dans les domaines les plus prometteurs de la chimie, de la pharmacie, du papier, de la communication et des transports. Pour les secteurs d´avenir, la CCIFI fixe aux sociétés de l’Hexagone des objectifs « à court terme » (technologies d´information et de communication, énergies renouvelables, traitement des eaux et déchets, transports, incluant les services urbains, etc.), « à court-moyen terme » (santé, pharmacie, chimie, vente au détail, franchise, informatique) et « à moyen-long terme », c´est-à-dire cinq à dix ans, (biotechnologies, nouveaux matériaux).
 

François Pargny