« Le vif désir des Américains de rompre avec les années Bush » inquiète de nombreux Chinois, soulignait, le 21 janvier, le China Daily.
« Le nouveau président américain tirera-t-il un trait sur les liens qui se sont tissés entre les Etats-Unis et la Chine pendant cette période ? » se demandait, au lendemain de l´investiture de Barack Obama, ce quotidien anglophone contrôlé par le gouvernement chinois. Un tel choix serait regrettable, pour les deux pays, « surtout en ces temps de récession », estimait le China Daily. « Crise financière, réchauffement climatique… quelque soit le problème, la Chine et les Etats-Unis ont besoin l´un de l´autre pour s´en sortir », avertissait l´organe de presse de Pékin.
Plusieurs intellectuels américains partagent cette conviction. « Le ‘dialogue stratégique Etats-Unis-Chine´ est l´un des rares legs appréciables de l´administration Bush. Cela a permis de désamorcer de nombreux conflits commerciaux potentiels », affirmait, le 20 janvier, Sungjoon Cho, sur le site Internet du Financial Times. Ce professeur de droit du Chicago-Kent College recommandait donc à Hillary Clinton, ministre des Affaires étrangères d´Obama, de poursuivre dans cette voie. « Les questions asiatiques (et chinoises en particulier) ne sont pas à l´ordre du jour de Mr Obama pour l´instant », remarquait mardi Nicholas Eberstadt dans le Wall Street Journal. Selon ce professeur d´économie politique de l´American Enterprise Institute, « changer cela pourrait éviter de nombreux problèmes ».
Marine Aubonnet