Les communes ne sont pas prêtes à appliquer une nouvelle loi sur le traitement des déchets, que va faire le gouvernement
polonais ? Alors que l’an dernier il avait décidé que cette nouvelle
législation entrerait en vigueur le 1er juillet 2013, seul un tiers des 3 500 communes du pays serait prête à
l’appliquer à cette date. « Pour le moment, le gouvernement maintient urbi
et orbi la date du 1er juillet, mais on ne voit pas comment il ne
sera pas obligé de reporter la mise en vigueur des nouvelles règles »,
estime un économiste établi sur place.
La nouvelle réglementation vise à
mettre de l’ordre dans l’anarchie actuelle. « Même dans la capitale,
Varsovie, ce sont quasiment les syndics des immeubles, les foyers, les
entreprises qui passent des contrats avec des sociétés spécialisées dans
l’enlèvement des déchets », explique l’interlocuteur de la Lettre
confidentielle (LC). Au final, 20 % des déchets municipaux finiraient dans la
nature ou des décharges sauvages.
L’objectif poursuivi par l’équipe
au pouvoir est d’obliger les communes à passer des appels d’offres pour choisir
les opérateurs, et donc d’en assumer la responsabilité. Parmi
les communes qui ne seront pas prêtes pour le rendez-vous fixé par le
gouvernement le 1er juillet, figure Varsovie, dont l’élu chargé du dossier a dû démissionner en raison des lacunes constatées dans la
procédure d’appel d’offre.
Toujours est-il que les
entreprises étrangères sont à l’affût, notamment des spécialistes français déjà
performants en Pologne dans d’autres domaines, comme Veolia, qui a réalisé la nouvelle
station d’épuration géante de Varsovie. Pour sa part, Suez Environnement vient simultanément d’inaugurer
une centrale à 100 % biomasse à Polianec (sud-est) et de conclure le contrat de
construction et d’exploitation d’un incinérateur à Poznan (ouest), dont la
chaleur sera récupérée pour le chauffage urbain
François Pargny.