Depuis lundi 1er septembre, les ambassadeurs des 28 à Bruxelles planchent sur de nouvelles sanctions contre la Russie en réponse à son agression contre l’Ukraine. « D’ici à vendredi une décision sera prise », a assuré, mardi, Federica Mogherini, la ministre italienne des Affaires étrangères, qui prendra – dès le 1er novembre – la tête de la diplomatie européenne.
Ce nouveau train de mesures devrait viser les quatre secteurs déjà touchés par le paquet adopté fin juillet, à savoir l’accès aux marchés financiers, de la défense et des technologies sensibles – notamment dans le domaine de l’énergie – ainsi que les biens à double usage civil et militaire. Dans ce contexte, l’annonce par la France, le 3 septembre, de la « suspension » du contrat Mistral jusqu’au mois de novembre paraît cohérente.
Dans la sphère financière, par exemple, l’Union européenne (UE), après avoir bloqué l’accès de la Russie à ses marchés, pourrait cette fois interdire à ses ressortissants d’acheter des titres de dette russe.
« La Russie n’a pas l’intention de claquer la porte, mais va défendre son économie », a averti Serguei Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères affirmant que de nouvelles mesures de rétorsion étaient prêtes à Moscou si les Européens mettaient leur menace à exécution.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles