Cet article a fait l’objet d’une Alerte diffusée dès le 18 mai aux lecteurs de la Lettre confidentielle.
Par arrêtés du ministère de l’Économie et des finances, du 18 mai, publiés au Journal officiel le 17 mai, Paris a adopté des mesures nationales pour geler les avoirs de neufs entreprises et de trois personnes désignées pour leur implication dans la recherche et ou l’acquisition pour le Centre d’études et de recherches scientifiques (Cers) syrien, principal laboratoire du pays en charge du développement et de la production non conventionnelle d’armes chimiques et de vecteurs balistiques.
« La mise à disposition, directe ou indirecte, et l’utilisation de fonds ou ressources économiques au profit de ces personnes sont interdites pour une durée de six mois », précisent les trois arrêtés respectifs.
Parmi les entreprises visées, sept sont syriennes et deux sont de nationalités chinoise et libanaise.
– Al Mahrous Group (Damas) et ses deux filiales :
Mahrous Trading FZE (Dubaï, Émirats arabes unis)
Mahrous Trading Company (Alexandrie, Égypte)
– Best Performance (Damas)
– Floating Image Co (Damas)
– Guang Zhou Shi Cuida Lide Trade Ltd (Guangzhou, Chine)
– Prime Trade (Damas)
– Sigmatec (Damas)
– Technolab (Deir el Zahrani, Liban)
Les trois personnes dont les avoirs ont été gelés sont : Iyad Mahrous (Syrie), Fayez Mahrous (Syrie), résidant en Chine, et Aziz Ahmad Allouch (Liban).
Pour rappel, les mesures de gel d’avoirs obligent notamment les organismes financiers à geler les avoirs des personnes ou entités désignées dans un règlement européen ou un arrêté, dès leur publication au Journal Officiel respectif. Elles bloquent les fonds et les ressources des personnes ou entités désignées ainsi que les opérations réalisées à leur profit. Les mesures de gel entravent le financement des actes terroristes.
Cette annonce intervient alors que la France reçoit les 17 et 18 mai, à Paris, une réunion du partenariat international contre l’impunité de l’utilisation d’armes chimiques.
V. A.