La Commission européenne a adopté, la semaine passée, une série de mesures exceptionnelles en faveur des producteurs de fruits et légumes périssables affectés par l’embargo russe.
Celles-ci prévoient notamment des opérations de retraits du marché – en vue d’une distribution gratuite ou à d’autres fins comme le compostage par exemple -, l’indemnisation de non-récolte et de récolte en vert. L’aide financière sera destinée à l’ensemble des producteurs, qu’ils soient membres d’organisations de producteurs ou non.
Ces mesures s’appliqueront jusqu’à la fin du mois de novembre et disposent d’un budget prévu de 125 millions d’euros, dont 82 millions d’euros pour les pommes et les poires, produits particulièrement affectés par l’embargo, 6% de la production européenne étant destinés à la Russie. Ce paquet pourrait en outre être rapidement complété par des aides supplémentaires.
La Commission européenne et les experts des pays de l’UE ont travaillé d’arrache-pied cette semaine à l’élaboration de nouvelles propositions en vue d’une réunion des 28 ministres de l’Agriculture prévue ce vendredi 8 septembre à Bruxelles.
Parmi les autres mesures envisagées figure le versement anticipé des aides agricoles (50% de l’aide dès le 16 octobre). La Commission réfléchirait aussi à la possibilité de reprogrammer des actions de promotion afin de cibler de nouveaux marchés à l’exportation. L’idée serait d’utiliser, pour d’autres pays tiers, l’argent des programmes de promotion prévus pour la Russie.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles