« Nous avons besoin du métro de Bogota, il y a un problème de mobilité », a déclaré le président colombien Juan Manuel Santos lors de la réunion organisée au Medef le 27 janvier dernier à l’occasion de sa visite à Paris*, confirmant ainsi le caractère prioritaire de ce projet.
Mauricio Cardenas, ministre des Finances, a indiqué pour sa part aux hommes d’affaires français présents que l’ensemble des études de la ligne de métro de la capitale colombienne (27 km) avaient été finalisées. Fin décembre 2014, un accord a été signé entre la mairie et le gouvernement pour étudier le volet financier du projet : une solution doit être présentée en juin 2015.
La loi colombienne prévoit que l’État peut financer jusqu’à 70 % du coût d’un métro. Mais l’ampleur du projet, dont le coût est estimé à 5,6 milliards d’euros, et les difficultés budgétaires liées à la baisse des recettes pétrolières laissent planer un doute quant au montant final de l’apport de l’État. Les ressources de la municipalité, qui table également sur le produit de la valorisation des terrains adjacents à la ligne, et la contribution des usagers via les tarifs, sont également limitées.
Mauricio Cardenas s’est montré ouvert à toutes les solutions possibles, notamment sous la forme d’un partenariat public privé (PPP) ou d’une concession pour l’ensemble du projet voire une partie de celui-ci. Le génie civil pourrait faire l’objet d’un contrat traditionnel sur fonds publics tandis que la gestion et la fourniture du matériel roulant pourraient être cédées à un consortium privé a affirmé le ministre.
Une des difficultés du projet tient à l’absence d’expérience de la Colombie en matière de métros et surtout de financement privé d’infrastructure de ce type : le seul métro existant dans le pays, celui de Medellin, est 100% public.
Daniel Solano
*Lire aussi dans la LC aujourd’hui : France-Colombie : nouvelles étapes dans une relation bilatérale au beau fixe
Pour prolonger :
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