Avec 600 participants à son premier Forum Jour « I » là où elle en attendait 450, Bpifrance a réussi une jolie première à Lyon le 17 mai, destinée à entretenir l’élan sur l’export auprès des entreprises de la région Auvergne Rhône-Alpes. Jusqu’à entraîner des centaines d’entrepreneurs présents dans un Haka mémorable destiné à vaincre « la peur de l’export » qui a fait le buzz sur Twitter. Plutôt bon signe à 5 mois de la prochaine édition de son événement phare sur l’entrepreneuriat, Bpifrance Inno Generation (BIG), qui a pris un cap très international l’an dernier et doit se tenir au palais omnisports AccorHotels Arena de Paris Bercy le 11 octobre prochain.
Après l’annonce de la nouvelle stratégie en matière de commerce extérieur le 23 février par le Premier ministre, puis le lancement de la French Fab, marque ombrelle à l’international d’une industrie tricolore redevenue conquérante, lors du premier salon Global Industrie, fin mars dernier, il fallait entretenir l’élan.
Un «mini BIG » en Région
« On souhaitait, sans attendre BIG, continuer à profiter de ce momentum et faire une forme de célébration de l’ambition, pas un événement pour dérouler notre catalogue mais pour adresser toute la dimension psychologique des freins à l’export : on a tous les atouts, les meilleurs dispositifs d’accompagnement, mais les entreprises françaises n’y vont malgré tout pas assez », souligne Pedro Novo, le directeur des financements export de Bpifrance.
Organisé au Matmut Stadium du Stade de Guerland, ce Jour « I » a bien pris les allures d’un « mini BIG » avec ses plénières et ses dizaines d’ateliers techniques et pays menés en parallèle, et ses espaces de networking. Monté en quelques semaines seulement, il a bénéficié du choix de Lyon : « La Région Auvergne Rhône-Alpes s’y prête avec un tissu d’entreprises dense et un écosystème qui est transverse, dont les acteurs sont solidaires et coopèrent », se félicite Pedro Novo, qui énumère tous les acteurs de l’équipe Auvergne Rhône-Alpes qui ont participé à l’événement, de Business France à CCI International Auvergne Rhône-Alpes en passant par les privés de l’OSCI, le Medef local ou encore les incontournables Conseillers du commerce extérieur (CCE).
Pour autant, le directeur des financements export de Bpifrance songe d’ores et déjà à faire ce « mini BIG » chaque année, pour maintenir l’effort de sensibilisation, pourquoi pas dans d’autres Régions.
Réflexion sur un accélérateur dédié à l’export
Au-delà de l’outil ludique et plutôt « gadget » d’auto-diagnostic export en ligne lancé à cette occasion par la banque publique – curieusement nommé « Mondialomètre »- l’équipe internationale de Bpifrance songe aussi à saisir la vague des accélérateurs de PME et ETI, ces programmes ciblant les entrepreneurs et destinés à muscler la croissance de leurs entreprises que la banque publique développe depuis bientôt quatre ans et qui essaiment désormais en Région. Car tous comportent un volet sur l’international.
« Nous sommes en train de réfléchir à un format de diagnostic export plus profond en vue de créer, à terme, un accélérateur spécifique de PME et ETI dédié à l’export et au développement international »*, dévoile Pedro Novo. Première cible toute trouvée : le creusé des alumnis. A la fin de l’année 2018, 1 000 PME et ETI seront passés par les programmes accélérateurs de Bpifrance, et le gouvernement veut qu’ils en forment 4 000 sous le quinquennat. La cible est belle.
Christine Gilguy
*Mise à jour du 31 mai : suite à un malentendu, nous avons écrit par erreur dans cette citation que la réflexion sur ce projet d’accélérateur à l’export associait Kpmg, cabinet qui a réalisé techniquement le « Mondialomètre » lancé par Bpifrance. Nous avons donc rectifié cette citation à la demande de l’intéressé.
Pour prolonger :
Guide 2018 de l’accompagnement à l’export pour les PME et ETI