Dans une enquête toute récente (juin 2010) réalisée pour HSBC Commercial Banking, pôle Entreprises de HSBC, The Futures Company, société de conseil et de prospective, incite les sociétés du Vieux Continent à mettre le « cap à l´Est », une région composée principalement de l´Asie, mais aussi des pays émergents d´Europe orientale.
Les auteurs de l´étude plaident pour une meilleure perception de la région, encore trop souvent considérée comme « un territoire inconnu et dangereux ». En fait, l´Est s´inscrit dans « un cercle économique vertueux ». Ses infrastructures se développent. Les investissements entre 2008 et 2018 y sont ainsi estimés à 2,66 trillons de dollars en Chine et 620 milliards en Inde.
Tous les secteurs sont concernés, produits, services, y compris les transferts de technologie pouvant donner lieu à des partenariats. Comme la classe moyenne ne cesse de grossir, les produits de consommation occidentaux ont un bel avenir. La Chine, par exemple, présente plus de millionnaires que le Royaume-Uni et son marché du luxe est le second dans le monde.
Dans un communiqué de presse du 30 juin, HSBC souligne que « les entreprises doivent non seulement intégrer l´Asie dans leur réflexion stratégique, mais aussi rechercher activement les moyens de profiter de sa clientèle diversifiée, de sa main d´œuvre et de ses avancées en recherche-développement ». La réussite des sociétés européennes dépendrait, notamment, de leur capacité à « créer une chaîne d´approvisionnements en innovations allant à rebours du modèle classique de l´innovation en Occident et de production en Orient pour tirer avantage de l´augmentation de la part de l´Asie dans les dépenses en recherche et développement ».
L´innovation et la redistribution des cartes dans ce domaine entre l´Occident et l´Est constituent un des thèmes les plus originaux de l´étude, qui traite aussi de trois autres sujets majeurs : l´éducation, sa promotion et son impact à l´Est ; la consommation énergétique, ses conséquences ; et l´adaptation des sociétés européennes à la demande des consommateurs de l´Est.
Selon Alan Keir, directeur général de HSBC, « nous n´en sommes plus au stade où l´Ouest et l´Est se rencontrent, mais à celui où il faut apprendre comment l´Est redéfinira l´Ouest et la manière dont nous faisons des affaires ».
François Pargny
Retrouvez ci-dessous en PDF l’intégralité de l’étude HSBC