En visite en Israël du 29 au 31 janvier, Eric Besson, ministre français de l’Industrie, de l’énergie et de l’économie numérique a annoncé son objectif de » doubler d’ici cinq ans le volume des échanges commerciaux franco-israéliens dans le domaine industriel « . Principal secteur visé, celui des technologies propres, plus particulièrement les voitures électriques et les énergies renouvelables.
Lors de ce déplacement à Tel-Aviv et Jérusalem, qui s’achève aujourd’hui, le ministre a signé un accord de coopération dans le domaine des énergies renouvelables et de l´efficacité énergétique, avec Uzi Landau, ministre israélien des Infrastructures nationales. Ce document porte sur le photovoltaïque, le dessalement de l’eau et les réseaux de distribution d’électricité «intelligents».
Accompagné d’une vingtaine d’entreprises – dont Renault, EDF, Alstom, GDF-Suez, Solaire Direct ou Solar Euromed – le ministre a pu se rendre sur le site de la centrale solaire Zenith Solar, fleuron technologique israélien de la production électrique solaire. Et visiter le site de l´entreprise Better Place, le partenaire de Renault-Nissan dans le développement de la Renault électrique Fluence, par ailleurs leader mondial du rechargement rapide des voitures électriques. Israël a prévu d’investir 600 millions de dollars d’ici à 2020, afin que 10% de sa production électrique soit issue d’énergies alternatives.
Eric Besson a également signé un accord avec son homologue israélien, Shalom Simhon, ministre de l´Industrie, du commerce et du travail, permettant aux grandes entreprises et aux organismes de recherche de bénéficier des dispositifs nationaux d´aide à l´innovation (au profit de projets conjoints de R&D), jusque là réservés aux seules PME. Pour le ministre français, il s’agit de remettre à niveau les relations économiques entre les deux pays. Avec un volume d´échanges inférieur à 2 milliards d’euros la France n’est que le 9ème client d´Israël et son 10ème fournisseur. Elle accuse un grand retard sur ce marché, notamment par rapport à l´Allemagne, dont les échanges sont trois fois supérieurs.
Nathalie Hamou, en Israël